Soutien à l’Ukraine

Et moi, qu’est-ce que je vaux?

Autrefois, vous étiez ténèbres et maintenant, vous êtes lumières dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière. Car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice, de vérité ». (Éphésiens 5.8-9)

Article et moi je vaux quoiCe passage nous invite à marcher comme des enfants de lumière. Mais, avant de se demander comment marcher, il nous faut peut-être nous demander ce que cela signifie être « des enfants de lumière ». Cette expression, nous l’accueillons comme nous le faisons avec tant d’autres mots qui qualifient notre nouvelle valeur dans le Nouveau Testament, comme « enfant de Dieu » ou « cohéritier de Christ ». Mais nous avons bien du mal à nous les approprier et encore plus à les vivre. Tant de facteurs multiples ont forgé notre identité avant de rencontrer le Christ. Et trop souvent, ces facteurs n’ont pas été positifs. Ils ont plutôt contribué à ce que nous nous fassions une mauvaise image de nous-mêmes. Aussi, lorsque Dieu nous apporte son message d’amour, en nous décrivant quelle est la nature de notre véritable identité, nous voulons bien y croire mais nous avons bien du mal à le vivre concrètement.

Or, il nous faut apprendre à nous défaire de nos mauvaises représentations de nous-mêmes pour nous considérer tels que Dieu nous voit en Christ : des êtres purifiés, pardonnés, restaurés, acceptés, valables et capables. Mon identité, ma valeur personnelle dépend du Seigneur. C’est Lui qui restaure en moi l’image de Dieu déformée par la chute, et malgré mon pêché j’ai du prix à ses yeux et je demeure envers et contre tout l’objet de son amour. Paul dira quelques chapitres avant : « Avec le Christ… Il nous a ressuscité ensemble et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Jésus-Christ » (Eph 2.5).

Lorsqu’intérieurement, nous prenons place dans cette position identitaire en Christ en l’accueillant et en l’intégrant pleinement, nous pouvons alors commencer à nous mettre en marche comme des enfants de lumière.

Si nous n’apprenons pas d’abord et constamment à nous comprendre en Christ et dans son amour pour nous, nous n’avancerons pas ou notre marche ne sera pas digne de la vocation à laquelle Dieu nous appelle. En Éphésiens 5.1, Paul nous invite à marcher dans l’amour du Christ. L’amour que le Christ me porte me transforme de l’intérieur par son Esprit pour m’amener à me voir tel que je suis : il me met en mouvement. Il me permet de voir les autres tels que Dieu les voit et pas comme moi, je les verrais. Car je peux être un enfant de lumière, mais si je quitte intérieurement ma position en Christ ma lumière risque de brûler, blesser l’autre au lieu de l’éveiller, de le toucher, de le bénir. Je peux être un enfant de lumière mais oublier le regard d’amour de Dieu sur les autres, être légaliste ou méprisant envers mes semblables. Seul l’amour de Dieu pourra me permettre d’être bon, juste et vrai. C’est lorsque les autres sentiront au travers de nous le regard de Dieu se poser sur eux pour les accueillir tels qu’ils sont que notre vocation sera accomplie. Car nous ne sommes que de simples lumières destinées à révéler l’amour de notre Sauveur.

Alors branchons-nous sur Dieu, asseyons-nous et… lumière !

Dominique BRAESCH