Soutien à l’Ukraine

des cailloux et de l’eau

1 La parole de l’Eternel me fut adressée, en ces mots : 2 Va, et crie aux oreilles de Jérusalem : Ainsi parle l’Eternel : Je me souviens de ton amour lorsque tu étais jeune, De ton affection lorsque tu étais fiancée, Quand tu me suivais au désert, Dans une terre inculte. 3 Israël était consacré à l’Eternel, Il était les prémices de son revenu; Tous ceux qui en mangeaient se rendaient coupables, Et le malheur fondait sur eux, dit l’Eternel.
4 Ecoutez la parole de l’Eternel, maison de Jacob, Et vous toutes, familles de la maison d’Israël ! 5 Ainsi parle l’Eternel : Quelle iniquité vos pères ont-ils trouvée en moi, Pour s’éloigner de moi, Et pour aller après des choses de néant et n’être eux-mêmes que néant ? 6 Ils n’ont pas dit : Où est l’Eternel, Qui nous a fait monter du pays d’Egypte, Qui nous a conduits dans le désert, Dans une terre aride et pleine de fosses, Dans une terre où règnent la sécheresse et l’ombre de la mort, Dans une terre Par où personne ne passe, Et où n’habite aucun homme ?
7 Je vous ai fait venir dans un pays semblable à un verger, Pour que vous en mangiez les fruits et les meilleures productions; Mais vous êtes venus, et vous avez souillé mon pays, Et vous avez fait de mon héritage une abomination. 8 Les sacrificateurs n’ont pas dit : Où est l’Eternel ? Les dépositaires de la loi ne m’ont pas connu, Les pasteurs m’ont été infidèles, Les prophètes ont prophétisé par Baal, Et sont allés après ceux qui ne sont d’aucun secours.
9 C’est pourquoi je veux encore contester avec vous, dit l’Eternel, Je veux contester avec les enfants de vos enfants. 10 Passez aux îles de Kittim, et regardez ! Envoyez quelqu’un à Kédar, observez bien, Et regardez s’il y a rien de semblable! 11 Y a-t-il une nation qui change ses dieux, Quoiqu’ils ne soient pas des Dieux ? Et mon peuple a changé sa gloire contre ce qui n’est d’aucun secours !
12 Cieux, soyez étonnés de cela; frémissez d’épouvante et d’horreur ! dit l’Eternel. 13 Car mon peuple a commis un double péché : Ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, Pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, Qui ne retiennent pas l’eau.

Nous venons de lire la première partie du chapitre 2 du livre de Jérémie. Il s’agit de la première prophétie officielle de Jérémie. En effet, le chapitre 1 est consacré à l’appel et à la vocation de Jérémie comme prophète. Son nom signifie «celui que Dieu a établi» ou «l’Eternel est élevé». Jérémie est né à la fin du règne de Manassé, a grandi sous celui d’Amon et celui de Josias. Fils du sacrificateur Hilkija, il a commencé de prophétiser la 13e année du règne de Josias (628 av. Jésus-Christ), à l’âge probable de 20 ans. Les deux hommes avaient sensiblement le même âge. Animés d’un même zèle pour l’Eternel, ils vont servir Dieu et collaborer pendant dix-huit ans, Josias avec le désir de purifier le pays avant de laisser la place à des rois infidèles à Dieu et Jérémie avec le fardeau de faire revenir le cœur du peuple à Dieu

Le ministère de Jérémie a duré près de 50 ans pendant lesquels il a dénoncé sans défaillance et sans indulgence sous cinq rois et un gouverneur l’infidélité obstinée de Juda et son jugement imminent. Témoin de quatre invasions étrangères et de trois déportations successives en Babylonie, il a subi le long siège de Jérusalem, pendant la seconde moitié duquel on l’a jeté en prison. Jérémie est sensible, impressionnable, prompt à la réplique, endurant dans la souffrance morale et physique. Son caractère est marqué par des contrastes. C’est un homme qui pleure, mais c’est aussi un homme qui tonne! Les sacrificateurs d’Anathoth sont parmi ses premiers adversaires car son message dérange. Il en aura beaucoup d’autres, car tout au long du livre, Jérémie prêche dans un climat hostile qui ira en augmentant. Le prophète reste fidèle malgré les calomnies et les persécutions de toutes sortes, et il s’en remet au jugement de Dieu. Resté célibataire sur l’ordre de l’Eternel (chap. 16:1-2), il connaît une solitude implacable, mais un feu dévorant brûle dans son cœur et il ne peut le contenir (chap. 20:9).

Lorsque Jésus posera la question bien des siècles après : «Qui dit-on que je suis?», les disciples désigneront Jérémie dans leur réponse, avec Elie et Jean-Baptiste (Matthieu 16:14). La foule du temps de Jésus, passive et attentive à la fois, avait fait un rapprochement entre Jésus et Jérémie; une opposition larvée et persistante qui éclata sous plusieurs formes violentes contre Jérémie (chap. 28:10; 37:16; 38:6), une opposition larvée et persistante jusqu’à la croix contre le Seigneur Jésus (Marc 3:6; Luc 13:31; Jean 11:53). Entraîné de force en Egypte, Jérémie y mourut probablement à l’âge de 70 ans.

Ce passage que nous avons lu est donc sa première prophétie. Et dès le début, c’est un message vibrant qu’il adresse à ses compatriotes, marqué à la fois du sceau de l’amour et de la miséricorde divine mais aussi de son jugement très probable. En étudiant ce message, deux images m’ont frappé et j’aimerais les partager avec vous ce matin.

Le désert :

« 2 Ainsi parle l’Eternel : Je me souviens de ton amour lorsque tu étais jeune, De ton affection lorsque tu étais fiancée, Quand tu me suivais au désert, Dans une terre inculte. 3 Israël était consacré à l’Eternel, Il était les prémices de son revenu; Tous ceux qui en mangeaient se rendaient coupables, Et le malheur fondait sur eux, dit l’Eternel ».

Nous imaginons souvent le désert de différentes façons qui ont construit notre imaginaire et notre représentation du monde. Souvent, pour nous, le désert est d’abord une étendue sans fin de dunes de sable, où règne une chaleur assourdissante ou bien une terre desséchée, entourée de montagnes et peuplée de cactus comme dans les bons vieux westerns. Mais le désert dont il est question ici est ceui du Sinai. C’est un lieu plutôt caillouteux, entouré de hautes montagnes. Le désert est souvent aussi synonyme de solitude, de soif et de serpents. Mais, ici, Dieu rappelle au peuple ses premiers pas avec Lui, après la sortie de l’Egypte. Il évoque le lieu secret d’une lune de miel où on forge une alliance, où l’on tisse des liens profonds de confiance et d’amour. C’est le rappel du temps de la délivrance de l’esclavage du peuple hébreux et de sa rencontre avec le Seigneur, seuls au désert, pour y recevoir les 10 paroles de l’Alliance du Sinai. Tel un époux qui a protégé sa bien-aimée, le Seigneur a guidé, protégé, nourri son nouveau peuple. Il était saint, unique, consacré, exclusif.

Si Dieu a recours à cette image du désert, ce n’est pas pour rien car le désert est unique en ce qu’il est toujours un lieu, un temps et une expérience et particulièrement ici pour le peuple. Le désert est d’abord un lieu. Géographiquement, il occupe une grande partie du sol (Neguev, montagnes centrales, haut plateau transjordanien) et pourtant, historiquement, il est d’abord le désert de « l’exode », décor hautement symbolique de quatre livres de la Torah (de l’Exode au Deutéronome), c’est à dire un lieu d’avant l’histoire des rois et des prophètes, d’avant l’expérience de la durée dans l’alliance. Il est un lieu d’épreuve, à l’opposé de certaines visions romantiques.

Le désert est ensuite une durée, un temps. Lié étroitement à l’expérience de « l’exode », il est un itinéraire, historique et symbolique, entre le pays de l’esclavage et le pays où coulent « le lait et le miel ». Il renvoie à la dépendance de chacun à l’égard de Dieu et à la solidarité de chacun envers son frère ou envers l’émigré. Comme durée, il est un « entre deux » où une génération va mourir et une autre va naître : la génération libérée ne connaîtra pas la Terre Promise et la génération conquérante n’a pu connaître la servitude. Enfin, le désert est une expérience. Expérience des fiançailles entre Dieu et son peuple, c’est au désert que Dieu se donne à voir dans sa splendeur de libérateur et de créateur.

Au désert, le peuple était béni, dans ce temps, ce lieu et ces expériences où il recevait l’amour et la fidélité de Dieu. Cela ne l’a pas empêché de murmurer et se révolter. Puis de parvenir quand même en terre promise. On aurait pu alors penser que si Dieu les avait béni au désert, ce serait magnifique dans la terre promise et que le peuple n’aurait plus aucune raison de murmurer et de se révolter. Mais paradoxalement, cela a été pire. Il peut arriver des moment dans notre vie où nous aussi, nous nous révoltons contre Dieu, où nous cessons d’être fidèles, où nous nous tournons vers d’autres choses et nous négligeons de mettre Dieu à la première place alors que pourtant nous vivons dans « la terre promise », c’est-à-dire un temps, un lieu, une expérience où la paix et la tranquillité semblent dominer notre vie. Dans ces moments là, Dieu vient piquer notre conscience par Son Esprit et nous rappelle ce moment où nous nous sommes fiancés avec le Seigneur également. Et il est possible que parfois il cherche à nous ramener au « désert » pour nous parler d’une façon renouvelée.

En effet, d’abord, le désert est un lieu où rien ne pousse, exactement comme la terre avant que Dieu façonne Adam et plante un jardin. Mais parce que rien ne pousse et parce que l’être humain ne peut domestiquer le désert, il est le lieu de la prise de conscience d’une générosité divine à nulle autre pareille. Dieu ne fait pas pousser arbres et fruits mais il donne sa manne, « pain du ciel » (Ps 105,40), nourriture recueillie chaque matin et qui, dit la tradition juive, était capable de « procurer tout délice et de satisfaire tous les goûts ». Exactement comme tout ce qui sort de la bouche de Dieu ! Jésus, la faim au ventre devant le tentateur, prendra soin de le souligner. Ainsi, vivre une période de désert, c’est apprendre ou ré-apprendre notre dépendance de Dieu.

Ensuite, le désert est expérience du dépouillement et de la foi. Dépouillement des sécurités rassurantes de l’Égypte, dépouillement des rêves de possession de la Terre Promise. L’espérance est éprouvée quand les difficultés se font plus lourdes :  » Le Seigneur t’a humilié, il t’a fait éprouver la faim, puis il t’a nourri de la manne que tu ne connaissais pas et que tes pères n’avaient pas connue, pour te faire comprendre que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de ce qui sort de la bouche de Dieu. » (Dt 8,3). Dans le désert, sont face à face la perspective que seul Dieu devrait compter et les mouvements de nostalgie ou de peur qui agitent les esprits devant l’avenir (« Comment allons-nous nous en sortir ? »). Le désert est essentiel pour fortifier la foi. Quand les fils d’Israël auront pris possession du pays, la manne cessera mais la première moisson leur sera donnée (Josué 5), signe que toutes les autres le seront aussi sous les efforts des cultivateurs ! Au peuple de s’en souvenir. Ainsi, vivre une période de désert, c’est apprendre ou ré-apprendre à avoir confiance en Dieu.

Enfin le désert est le temps d’une traversée. Sauf exception, on ne demeure pas dans le désert. Dieu est un guide et un pasteur au milieu des obstacles de la faim, de la soif, des scorpions et de la guerre. Or, dans cette marche, le peuple a les yeux fixés sur le terme (le bonheur de la Terre Promise) et sa coopération, sa responsabilité, est sollicitée. Le temps de la traversée est un temps de solidarité. Ce qui est éprouvé n’est pas seulement la relation avec le Dieu de l’alliance mais la relation avec nos frères humains. Lorsque nous vivons une période de désert, Dieu nous apprend ou nous ré-apprend à la fois à fixer les yeux vers l’essentiel. Nous sommes des voyageur sur cette terre désertique, asséchée par le pêché et nous sommes en route vers la « terre promise », celle où se trouve notre patrie céleste. Mais Dieu ne nous appelle pas à vivre cette espérance tout seul mais avec nos frères et sœurs de route. Nous sommes tous en chemin et nous sommes appelés à nous soutenir, nous encourager, nous entraider les uns les autres dans cette marche. Certains diront que notre Eglise vit actuellement peut-être une période de désert car elle se retrouve sans pasteur officiel. C’est déroutant, découragent peut-être. Mais c’est dans une telle période que nous sommes ainsi appelés à redoubler d’efforts dans notre marche communautaire. En nous encourageant, en nous soutenant les uns les autres, en nous entraidant et en cherchant à tendre tous ensemble nos efforts sur le but : annoncer l’Evangile autour de nous.

Les citernes crevassées :

Dans le désert, le pèlerin meurt de soif. Dans le désert, la soif devient un problème essentiel. Sans eau, pas moyen de survivre. Aussi, on peut comprendre que le pèlerin aura tendance à chercher par tous les moyens à se désaltérer, en creusant s’il le faut des puits pour étancher sa soif. Mais ce qui est frappant dans ce passage, c’est que Dieu a fait sortir Son peuple du désert et l’a conduit dans un pays où coulent le lait et le miel, un pays où règne l’abondance. Alors que le peuple semble avoir tout pour être satisfait, comblé, sa soif étanchée, c’est là qu’il cherche à creuser des citernes crevassées, des puits qui retiendront une eau croupie qui ne sera bonne ni pour étancher la soif, ni pour purifier. Dans le désert, le peuple n’avait pas le choix. Il devait faire confiance à Dieu et compter sur Lui. Il s’est quand même laissé parfois tenté à creuser des citernes crevassées par exemple avec l’épisode du veau d’or. Il a râlé, murmuré, s’est révolté par moments. Mais la sévérité de sa situation nous pousse à les comprendre et à être plus cléments avec eux car nous aurions peut-être fait pareil. Et en définitive, le peuple est sorti du désert pour arriver en Terre Promise. Mais alors qu’on le pense à l’abri et ses besoins satisfaits, c’est là que le peuple part se creuser des puits sans valeur. Et Dieu appele les Cieux comme témoins stupéfaits de cette attitude. Quand tout va mal, nous nous tournons facilement vers Dieu et nous cherchons à nous attacher à Lui car nous ressentons notre impuissance et notre dépendance. Mais quand tout va bien, quand nous sommes dans un pays où coulent le lait et le miel, quand nous avons un travail, une famille, un conjoint aimant et de quoi subvenir à nos besoins, il est plus facile de se détacher de Dieu et de ne plus compter sur Lui.

En même temps, nous pouvons avoir tout ce qu’un homme rêve d’avoir et n’être pas satisfait intérieurement. Notre cœur peut être vide, asséché si nous nous éloignons de la source. Au fil des années et des siècles, Israël s’était éloigné de plus en plus de Dieu dans la Terre Promise. Il avait à sa disposition la réalité des promesses de Dieu : Jérémie nous parle ici des vergers et des meilleures productions du pays. Mais cela ne lui suffisait pas. Son cœur était assoiffé car il s’était éloigné de la seule source d‘eau vive qui existe : Dieu. Alors, il était parti creuser des puits défectueux. Il s’était allié à des idoles et avait cherché du secours auprès d’autres peuples paiens pour l’aider à éviter les invasions et l’exil.

Lorsque nous nous éloignons de la source, notre cœur se déssèche. La souffrance, la tristesse, l’amertume viennent le tarauder. Nous craignons que cet état ne perdure et nous allons tout faire pour y remédier. Nous allons chercher ce qui va nous permettre de surmonter ce vide, cette souffrance et nous allons exiger toujours plus de satisfaction immédiate. Nous changeons de travail, abandonnons peut-être notre conjoint, essayons de nouvelles Eglises, trouvons refuges dans des addictions diverses et variées. Le désir ardent de satisfaction se développe alors, nous consume et conditionne nos choix. Nous choisissons en creusant nos propres puits de trouver nous-mêmes ce qui va nous satisfaire, nous remplir, étancher notre soif car nous n’aimons pas être à la merci d’un Dieu que nous estimons imprévisible.

La samaritaine que Jésus rencontre au bord du puits a elle aussi cherché à étancher sa soif dans sa vie. Elle a eu plusieurs maris mais aucun ne l’a pleinement satisfaite. Aussi lorsque Jésus lui parle d’une source d’eau vive qui permettra à quiquonque qui en boit de ne plus avoir soif, elle désire aussi de cette eau. Si en ce moment de notre vie, nous creusons une citerne crevassée, acceptons de nous arrêter un instant au bord et de nous laisser interpeller par Jésus et par Sa Parole. Peut-être sommes nous en révolte, en colère ou déçus par Lui et c’est pourquoi nous creusons nos citernes. Mais soyons honnêtes avec nous-mêmes un instant. L’eau que nous offrent ces citernes valent-elles la peine que nous dépensions tant d’énergie pour recueillir un maigre filet qui ne nous sert à rien ? Et combien de citernes allons-nous encore creuser avant de comprendre que tout cela est vain et inutile ?
Jésus est la seule source qui procure une eau qui ne donne plus jamais soif car elle l’étanche parfaitement. Déjà Esaie nous invitait à nous approcher d’une telle source. Relisons ses paroles :

1 Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, Même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez, Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer ! 2 Pourquoi pesez-vous de l’argent pour ce qui ne nourrit pas? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas ? Ecoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, Et votre âme se délectera de mets succulents. 3 Prêtez l’oreille, et venez à moi, Ecoutez, et votre âme vivra : Je traiterai avec vous une alliance éternelle, Pour rendre durables mes faveurs envers David. 4 Voici, je l’ai établi comme témoin auprès des peuples, Comme chef et dominateur des peuples. 5 Voici, tu appelleras des nations que tu ne connais pas, Et les nations qui ne te connaissent pas accourront vers toi, A cause de l’Eternel, ton Dieu, Du Saint d’Israël, qui te glorifie. 6 Cherchez l’Eternel pendant qu’il se trouve; Invoquez-le, tandis qu’il est près. 7 Que le méchant abandonne sa voie, Et l’homme d’iniquité ses pensées; Qu’il retourne à l’Eternel, qui aura pitié de lui, A notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner. 8 Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l’Eternel. 9 Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, Et mes pensées au-dessus de vos pensées. 10 Comme la pluie et la neige descendent des cieux, Et n’y retournent pas Sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, Sans avoir donné de la semence au semeur Et du pain à celui qui mange, 11 Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : Elle ne retourne point à moi sans effet, Sans avoir exécuté ma volonté Et accompli mes desseins. 12 Oui, vous sortirez avec joie, Et vous serez conduits en paix; Les montagnes et les collines éclateront d’allégresse devant vous, Et tous les arbres de la campagne battront des mains. 13 Au lieu de l’épine s’élèvera le cyprès, Au lieu de la ronce croîtra le myrte; Et ce sera pour l’Eternel une gloire, Un monument perpétuel, impérissable.

La vie des israëlites comme la notre ne ressemble pas toujours au monde des bisounours ou à un long fleuve tranquille. Et même après avoir rencontré le Seigneur, nous être fiancé avec Lui et l’avoir accompagné dans le désert jusqu’à trouver une certaine stabilité dans la vie, les causes, les raisons de détresse, de souffrance, de vide intérieur ne manquent pas. Mais n’oublions pas dans ces moments là de continuer à aller quotidiennement à la seule source capable d’étancher véritablement notre soif et notre faim.

Venez, prenez, mangez, buvez. Tel est en quelque sorte l’appel qu’adresse Jérémie au peuple dans ce passage que nous avons lu et qu’Esaie adressera de façon encore plus précise. Des siècles plus tard, ce même appel retentit à nouveau, dans une maison, de la part d’une Maître proche de la mort envers ses disciples. Appel à prendre, à manger, à boire en souvenir de Lui, de Son œuvre accomplie pour nous. C’est le moment de partager le repas du Seigneur et ce même appel retentit encore ce matin de la part de Jésus : venez vous assembler autour de moi, prenez du pain qui rappelle mes souffrances sur la croix pour vous afin que vous soyez acquittés et sauvés pour l’éternité. Prenez de ce vin qui rappelle ma résurrection, la nouvelle alliance, la vie nouvelle qui vous est offerte par ma résurrection. Alors, dans quelque instants, je vais vous inviter à vous levez pour vous inviter à répondre à cet appel. Mais peut-être n’avez-vous pas encore fait cette démarche de foi de choisir Jésus-Christ comme votre Sauveur et votre Seigneur et l’accueillir dans votre vie. Ans ce cas, je vous invite simplement à vous lever et à laisser passer les éléments. Mais vous pouvez encore faire ce pas de foi d’accepter Jésus comme Sauveur et Seigneur maintenant. Rappelez vous l’appel que Dieu a lancé par le biais d’Esaie son prophéte. 6 Cherchez l’Eternel pendant qu’il se trouve; Invoquez-le, tandis qu’il est près. 7 Que le méchant abandonne sa voie, Et l’homme d’iniquité ses pensées; Qu’il retourne à l’Eternel, qui aura pitié de lui, A notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner. Si vous faites ce pas de conversion maintenant, vous êtes conviés à vous joindre à nous pour ce repas.