Soutien à l’Ukraine

L’église : quoi et comment?

Prédication Ep 2.13-22 et Jn 13.31-35
L’Église, quoi et comment ?

Bonjour à tous.

Aujourd’hui, pour la prédication, on va réfléchir à certaines choses centrales dans la vie d’Église.

Je le redirai dans les annonces, mais le dimanche 27 Septembre nous allons avoir notre journée de rentrée d’église. Et pendant cette journée la question qui va un peu conduire nos réflexions c’est « qu’est-ce que Dieu souhaite pour notre communauté locale ? ». Et pour nous aider dans cette réflexion, un membre de la Commission Évangélisation de notre Union d’Églises sera parmi nous.

Mais avant d’avoir des discussions, des réflexions tous ensemble sur le sujet, il nous faut aussi réfléchir individuellement à cette question. Alors pendant les quelques dimanches que nous aurons d’ici le 27 Septembre, et bé on va étudier quelques textes qui nous parlent de choses centrales sur l’église et la vie chrétienne. Et on va commencer aujourd’hui en se posant deux questions. Deux questions qui pourront sembler évidentes pour certains, mais sur lesquelles c’est important de revenir avant même de réfléchir sur la volonté de Dieu pour notre communauté locale.

La première question sera « L’Église, c’est quoi ? », oui je sais c’est basique mais faut bien commencer par là.

La deuxième question, c’est « Quel est le principe fondamental sur lequel l’Église repose ? ».

C’est pour ça que j’ai intitulé cette prédication « l’Église, quoi et comment ? ». Et en fait on va se rendre compte bien sûr que ces deux questions sont liées. Sinon j’en ferais pas une seule prédication. Et on va commencer par notre 1ère question, « L’Église, c’est quoi ? », en étudiant ensemble rapidement un 1er texte qui se trouve en Éphésiens chapitre 2, les versets 13 à 22.

Lecture Éphésiens 2.13-22

Ce texte nous dit que l’Église, c’est avant tout un peuple, un peuple que Dieu a créé. Voici ce que nous dit le texte sur le plan de Dieu, « Il voulait ainsi créer une seule et nouvelle humanité ».

L’Église, c’est avant tout un peuple que Dieu a créé et qui lui appartient. L’Église, c’est pas un bâtiment, c’est pas un lieu, c’est pas même une institution. Non. L’Église, c’est des gens. Ce peuple, il est composé d’individus. Jusque-là, rien de choquant. Un peuple, c’est des gens, c’est un groupe de personnes. Mais il suffit pas de mettre des personnes ensembles pour en faire un peuple. Il faut quelque chose qui relie ces personnes, qui les unisse, il faut quelque chose en commun pour faire un peuple.

Par exemple le peuple français. Qu’est-ce qui fait que c’est un peuple ? Alors on peut avoir des avis différents sur la question. Pour certain ça sera la nationalité. Si on a la nationalité française, on fait partie du peuple français. C’est un critère administratif. Pour d’autre, le critère sera plus géographique. Si on habite sur le sol français, on fait partie du peuple français, nationalité ou pas. Chacun choisit le critère qu’il veut.

Mais pour le peuple de Dieu, c’est quoi le critère qui relie les personnes ? Est-ce que c’est un critère géographique ? Bien sûr que non, le critère n’est pas géographique, vu que l’Église est dispersée sur toute la terre. Est-ce que c’est un critère administratif ? Encore moins. On a pas de carte de d’identité chrétienne, ça existe pas. Alors qu’en dit notre texte ?

Lecture v.16.

Voilà le critère qui permet l’Église, qui lui donne son existence, son identité. La croix. Le Christ.

La Bible nous explique que les humains sont en rébellion contre Dieu. Ils veulent vivre leur vie sans Lui, ou alors ils se font une image de Dieu qui leur convienne, qui les arrange, mais sans chercher à le connaître vraiment. Et comme l’Église est le « peuple de Dieu », on ne peut pas l’intégrer si on est en rébellion contre Lui. Il fallait donc qu’on puisse être avant tout réconcilié avec Dieu. Et c’est ce que le Christ a fait à la croix.

Sur la croix, Jésus a payé à notre place ce que nous méritions pour notre rébellion. Vous savez, Dieu est amour, on le dit très souvent. Il est amour donc il voulait plus que tout pouvoir nous pardonner. Mais comme Dieu est également justice, il ne peut pas déclarer un coupable innocent. Lorsqu’une personne est coupable, on la déclare coupable, c’est ça la justice. Si un coupable est déclaré innocent, on appelle ça une erreur judiciaire. Et bien nous étions coupables de notre rébellion, mais Dieu voulait nous pardonner par amour pour nous. Alors, pour pouvoir nous pardonner tout en restant juste, il a décidé de prendre sur Lui-même la sanction qu’on méritait.

Sur la croix, Jésus a payé le prix de notre réconciliation avec Dieu. Et si nous sommes réconciliés avec Dieu, enfin on a la possibilité de venir faire partie de son peuple. On en a la possibilité, mais il manque encore quelque chose. Il nous manque ce lien, cette chose en commun, ce critère qui ferait de tous ces gens un peuple uni. Et bien regardons ce que notre texte nous dit à ce sujet.

Lecture v.18-19 et 22

Ce qui nous lie. Qui nous lie à Dieu, mais qui nous lie aussi entre nous. Notre texte nous dit que c’est l’Esprit de Dieu. Parce qu’une fois que nous acceptons le Christ comme notre Sauveur et Seigneur. Une fois que nous sommes réconciliés avec Dieu. Alors Dieu nous donne son Esprit, en nous. Il donne son Esprit à chacun des croyant pour que cet Esprit face à la fois le lien entre nous et Dieu, mais aussi entre nous et les autres membres de son peuple.

Cet Esprit de Dieu en nous, c’est Lui qui va nous apprendre à avoir une relation personnelle avec Dieu. C’est aussi Lui qui va nous apprendre à vivre une relation fraternelle avec les autres membres du peuple de Dieu, dans l’Église. C’est enfin Lui qui va guider le peuple, ou chaque morceau de ce peuple, comme notre Église locale, dans la recherche de la volonté de Dieu.

Voilà la réponse à notre première question. « L’Église, c’est quoi ? ». Et bien l’Église c’est un peuple que Dieu a rendu possible à la croix et qu’il unit par son Esprit.

Le 27 Septembre, nous allons rechercher ce que Dieu désire pour notre communauté. Et je répète, ce que DIEU désire. Parce que notre communauté est un petit morceau de son peuple, un peuple qui lui appartient, qu’il a créé, et qu’il a payé le prix fort sur la croix. Et cette recherche de la volonté de Dieu pour nous, elle ne sera possible que si, humblement, nous restons à l’écoute de l’Esprit de Dieu, qui nous unit avec Dieu et entre nous.

Vous savez, l’Esprit de Dieu est le même pour tous. Mais nous restons humains. On reste limité, faillible. C’est pas parce qu’on a l’Esprit de Dieu qu’on devient omniscient. On garde nos limites. Le 27 Septembre on va réfléchir, discuter ensemble. Et on veut tous être à l’écoute du même Esprit de Dieu. Et bé vous savez quoi ? On sera pas tous d’accord. C’est bizarre ! On veut se laisser guider par un seul et même Esprit, et pourtant on sera pas tous d’accord. Et oui, parce qu’on reste humain. Limité. Mais si nous sommes conscients de nos limites, nous voulons croire, humblement, que l’Esprit de Dieu ne guide pas QUE notre réflexion personnelle, mais également notre réflexion collective.

Alors comment réagir justement lors d’une telle discussion, comment se comporter même en général entre membres du peuple de Dieu ? Et bien ça rejoint en fait la deuxième question que nous voulons nous poser ce matin. Après la question « L’Église, c’est quoi ? », voici la question suivante « Quel est le principe fondamental sur lequel repose l’Église ? ». Et pour étudier très brièvement cette question, ça sera plus court que pour la première, je vais vous lire un texte dans l’Évangile de Jean, au chapitre 13, les versets 34 et 35. Ceux sont des paroles de Jésus à ses disciples.

Lecture Jean 13.34-35.

Le principe essentiel sur lequel repose l’Église, c’est l’amour réciproque. Et j’insiste bien, l’amour ré-ci-proque.

L’amour réciproque avant tout entre Dieu et nous. Notre texte le précise, « oui, comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres ».

Tout part de cet amour que Dieu nous a manifesté le 1er. Cet amour en Christ, manifesté à la croix, où Dieu prend sur Lui ce que NOUS méritions de recevoir. Cet amour que Dieu nous donne le 1er, mais qui devient réciproque lorsque nous prenons conscience de toute l’importance du sacrifice du Christ pour nous. Touché par cet amour gratuit, on veut alors pouvoir aimer Dieu en retour. Cet amour que Dieu nous donne en 1er devient alors réciproque. Et il devient aussi le modèle de l’amour que nous devons avoir les uns envers les autres. « Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres ».

L’amour réciproque qui existe entre Dieu et nous devient le modèle de l’amour réciproque qu’il nous faut vivre entre nous. Je dis bien que c’est un amour qu’il nous faut vivre, parce qu’ici on ne parle pas d’amour comme étant un sentiment. Un sentiment, ça se commande pas, ça se choisit pas. Et pourtant ici Jésus nous dit « je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres ». De même un sentiment ça se voit pas, c’est invisible, immatériel. Et pourtant Jésus nous affirme « A ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres ».

Ici Jésus ne parle pas d’un amour sentimental. Même si ça l’empêche pas. Il parle d’un amour de vie, d’actes, de relation, de comportement, de choix. L’amour que Dieu a pour nous s’est manifesté dans un acte fort, la croix. De même l’amour réciproque que nous devons avoir les uns pour les autres doit se manifester dans des actes forts et visibles.

Je parlais tout à l’heure de la discussion du 27 Septembre, et j’affirmais que même si nous désirons tous être à l’écoute du même Esprit de Dieu, nous ne serions pourtant pas tous d’accord. Et je posais la question, comment faire alors pour vivre cette discussion en Église ?

Et bien nous avons la réponse. En appliquant ce qui est le principe central sur lequel repose l’existence du peuple de Dieu. L’amour réciproque, visible, choisi, voulu. Un amour qui peut dépasser nos désaccords. Un amour qui DOIT dépasser notre agacement. Un amour qui prend exemple sur Dieu. C’est-à-dire un amour qui pardonne et qui vient travailler à édifier, à construire l’Église. Cette Église que Dieu a rendue possible à la croix et qu’il a unie par son Esprit.

Amen.

Jeff Comba

 

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