Soutien à l’Ukraine

Pourquoi demander le baptême ?

Dans quelques instants nous allons célébrer 2 baptêmes. Mais pourquoi au juste se faire baptiser ?

Le baptême est un des deux rites chrétiens ordonnés par le Seigneur lui-même, l’autre étant la cène. Ce sont des rites pratiqués par l’Église depuis le 1er siècle de notre ère. Et chacun de ces rites renvoie à la mort de Jésus, qui est au cœur de l’Évangile.

Jésus, après sa résurrection et juste avant de monter au ciel, a dit à ses disciples : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».

Telles sont les dernières paroles du Seigneur, rapportées par Matthieu à la fin de son Évangile. C’est donc pour obéir à ce commandement du Seigneur que son Église « baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » tous ceux et celles qui croient en lui.

Nous baptisons tous ceux et celles qui croient en Dieu, mais plus précisément quel est le contenu de cette foi, de notre foi ? En effet, nous demandons le baptême avant tout sur la base de ce que nous croyons, il est donc important ce matin de prendre un temps pour rappeler, pour expliquer le message de l’Évangile.

Et pour l’expliquer d’une manière plus imagée, je vous invite à regarder une vidéo qui nous explique ce qu’est cette Bonne Nouvelle de l’Évangile.

Alors je m’excuse par avance, la qualité de la vidéo n’est pas extra, je l’ai pas trouvé en meilleure qualité, mais ça passe quand même.

Vidéo.

Que voit-on dans cette vidéo ? Nous voyons des personnes portent toutes un sac. Un sac plus ou moins gros. Un sac qui pour certains n’a pas l’air trop lourd, mais il est quand même là, et tout le monde porte son propre sac.

On voit que ce sac ne les empêche pas de vivre, chacun a des occupations normales : un homme par au travail, un livreur apporte un colis, des enfants jouent au parc, un gamin fait du skate, une dame arrose ses plantes.

Ce sac ne semble pas forcément les déranger. Il est là, avec eux, à chaque instant, il s’y sont habitué, ils vivent avec. Ca reste quand même un peu gênant pour tout le monde, mais ils font avec.

Il n’y a vraiment qu’une personne qui semble à bout, qui n’en peut plus de porter son sac. C’est la dame qui essaie de rentrer dans sa voiture mais qui n’y arrive pas, parce que son sac prend tellement de place que ça la bloque, ça l’empêche de rentrer, ça l’empêche d’avancer, ça l’empêche de vivre.

Ce sac, c’est une image. Une image du poids que chaque être humain porte à l’intérieur de lui. Un fardeau, un sac à porter pas physiquement, mais en nous-mêmes.

Ce sac représente toutes les choses en nous ou dans nos vies que nous reconnaissons comme mauvaises.

Je crois vraiment que nous sommes des gens biens. En tout cas j’espère que vous l’êtes. Que vous êtes des personnes qui cherchent à faire du bien autour d’eux. Qui aiment le bien, qui pratiquent le bien. Et nous avons chacun tout un tas de qualités qui nous y poussent : l’amour, la compassion, la patience, la bienveillance… Tout ça, ça fait partie de nous, ce sont de bonnes choses, et elles nous poussent à faire le bien.

Mais je suis également persuadé qu’aucun d’entre nous ne peut affirmer qu’il est pleinement et parfaitement bon. Eeeeeet ouai, vous comme moi, nous savons qu’une part de nous est remplie de choses… comment dire… des choses qui nous plaisent pas. Des choses qui nous gênent. Des choses qui nous gênent parce que nous savons qu’elles sont profondément mauvaises. L’orgueil, la violence, la colère, l’égoïsme, l’envie…

Toutes ces choses mauvaises font partie de nous, et ça nous plait pas. Ca nous plait pas ! On aimerait pouvoir enlever, effacer ces choses de nous-mêmes, mais on peut pas. Alors ça reste, c’est là, quelque part, en nous. Ca reste, comme une gêne. Et on doit vivre avec. Un peu comme ce sac que tout le monde doit se coltiner sans pouvoir rien y faire. Alors on fait avec, et on continue à vivre.

Mais il y a un souci. C’est que Dieu, lui seul est pleinement et parfaitement bon. Les choses mauvaises, y en a pas en lui. Et c’est même une chose qu’il supporte pas.

Dieu ne supporte pas le mal. Mais nous, on s’en traîne un sac bien rempli. Du coup, ça nous coupe de lui. Ce qu’il y a de mauvais en nous nous coupe de la relation que ce Dieu parfaitement bon veut vivre avec nous tous !

Mais dans la vidéo, y a une personne qui se balade, tranquille, et sans son sac. Et forcément ça interpelle un peu les gens, parce qu’on a dit juste avant que ce sac on est incapable de s’en débarrasser !

Ca interpelle les gens, mais pour la plupart comme ils vivent avec leur sac sans trop s’en faire, ils sont interpellés mais ils creusent pas plus loin. Ils retournent à leurs occupations.

Y a que cette dame qui n’en peut plus de son sac. Alors cette dame court après l’autre personne pour lui demander : c’est quoi ton secret ? T’en as fait quoi de ton sac ? Comment est-ce que tu as pu te débarrasser de tout ce qu’il peut y avoir de mauvais en toi et qui te sépare de Dieu ?

Et cette personne lui explique. Elle lui raconte. Elle lui raconte ce que Dieu a fait par amour pour nous.

Dieu a décidé de prendre sur lui le poids de nos fautes. Il a décidé de prendre sur lui le sac qui encombre notre vie. Il a décidé de nous pardonner, d’effacer, d’enlever ce sac. Et il a accepté de le payer au prix fort. En Jésus, Dieu a décidé de devenir un humain, comme nous, mais un humain parfaitement bon, le seul humain qui durant toute sa vie ne porte aucun sac.

Et à notre place, il a accepté de porter nos fardeaux. De prendre sur lui le sac de tous ceux qui se tourneraient vers lui pour chercher son aide et son amour.

Et il y a un verset dans la Bible qui résume ce message. Qui résume ce que Dieu a fait par amour pour nous. Et ce verset, il est affiché ici, sur le mur. Ce verset de l’Évangile de Jean, au chapitre 3, le verset 16 : Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.

En nous enlevant le poids de nos fautes, Dieu a enlevé aussi ce qui nous séparait de lui. Ce qui nous séparait de la relation qu’il veut avoir avec nous. Cette relation au travers de laquelle il nous promet la vie, la vie avec lui et pour l’éternité. Donc une vie qui ne s’arrêtera pas avec notre mort physique. Mais une vie qu’il nous donne auprès de lui pour toujours.

Alors ok, en croyant en Jésus, en recevant le pardon et la vie de Dieu, on ne devient pas parfaits. Mais ce qui change, c’est que Dieu vient nous aider, dans notre cœur, dans notre vie, il vient nous aider à devenir petit à petit toujours plus ce qu’il souhaite pour nous. C’est-à-dire, le bien, sans le mal. Et il nous y aide au travers d’une relation merveilleuse qu’on peut alors enfin partager avec lui.

Dans la vidéo, beaucoup sont interpellés par la personne sans le sac. Mais ils font un choix, celui de garder leur sac, malgré la gêne, plutôt que de se tourner vers celui qui veut les en libérer.

Mais nous pouvons aussi faire le choix de cette dame, qui accepte de se tourner vers Dieu, qui demande son aide et son pardon au Christ, et qui vient déposer son sac au pied de la croix de Jésus.

Aujourd’hui, nous allons accorder le baptême à Virginie et Victor-Valentin. Parce qu’ils ont choisi, dans leur vie, de se tourner vers Dieu pour y déposer leur sac. Pour rechercher le pardon et la liberté en Jésus-Christ. Ils ont remis leur vie entre les mains du Seigneur, et ils veulent marcher avec lui, à ses côté, dans cette vie que Dieu nous donne.

Et ce matin ils ont décidé de venir le dire, de venir en témoigner eux-mêmes, devant vous ! Alors je fais appel à toute votre bienveillance parce que c’est pas facile de parler de soi en public. Faudra peut-être les encourager un peu. Ils vont vous partager un peu de leur histoire, un peu de leur rencontre avec Dieu. Ils vont vous raconter ce en quoi ils croient. Et c’est sur la base de cette foi, personnelle, qui est la leur, que nous allons leur accorder le baptême.