Soutien à l’Ukraine

Qu’est-ce qu’une vie réussie ?

La fin de la vidéo que vous venez de voir est un peu brutale, mais au moins elle attire l’attention. Et c’est aussi ce qu’a voulu faire aussi jésus quand il raconte une histoire qui lui ressemble. Tom Cruise n’y est pas, mais dans cette parabole on voit un riche amasser des quantités de blé dans ses greniers. Tout semble lui réussir, mais à un moment une voix off lui dit : « Insensé, cette nuit même, ton âme te sera demandée. » Une façon de parler de la mort qui vient de façon abrupte poser la question du sens de la vie et aussi de sa réussite. Qu’est ce qu’une vie réussie ? Quels sont les critères qui permettront de dire que l’on a réussi sa vie ou non ? « Ça dépend des personnes » me direz-vous et vous auriez raison. Mais on peut quand même essayer de dégager quelques critères de réussite qui auraient le vent en poupe aujourd’hui.

Il ya quelques années on a fait un sondage sur la question de la réussite. Sofres s’en est chargé pour le magazine Le Point. Vous devinez quel est le le premier critère de réussite de la vie pour les français ? Pour 74% des français, c’est la famille qui vient en premier : réussir sa famille, c’est réussir sa vie, ce n’est pas l’argent, pas le pouvoir, pas la renommée internationale, la famille… C’est très bien, mais ce qui est un peu troublant c’est de voir que dans le même sondage une majorité des français ont désigné mère Thérésa comme étant la personne qui a le mieux réussi sa vie… et pourtant elle n’a pas de famille! Cela montre deux choses premièrement qu’il y aurait peut être autre chose que simplement la famille pour juger de la réussite d’une vie…et deuxièmement ce résultat un peu contradictoire montre la difficulté d’avoir des critères pour juger de la réussite d’une vie.

Et pour vous qu’est-ce qu’une vie réussie ?

On a demandé également à quelques personnalités de répondre à la question des critères d’une vie réussie.

Pour Mireille Matthieu, il s’agit de réaliser ses rêves : « Je rêvais de chanter, je chante, j’ai chanté dans un peu partout dans le monde donc j’ai réussi ma vie. » Merci Mireille

Christine Angot, écrivain, parlait aussi du problème des critères pour une vie réussie et elle posait une question intéressante : « Une journée réussie est elle une journée où tout s’est bien passé ou une journée qui s’est bien terminée. » Et j’ai trouvé cela bien pensé, parce qu’effectivement le sentiment que l’on a à la fin d’une certaine durée de temps (une journée ou une vie) est déterminant pour juger de l’ensemble de ce temps. Le rapport à la fin est tout a fait essentiel pour la question de la réussite et là on rejoint la vidéo et la parabole de Jésus. C’est à la fin qu’on fait les comptes en quelques sorte !

Et puis il y a les pessimistes : un psychiatre ethnologue auteur d’un livre « Les vilains petits canards » Boris Cyrilnuk disait au sujet de la réussite de la vie : « Quoique l’on fasse c’est raté ! Une vie même réussie n’est jamais à la hauteur des besoins de l’individu. Même si l’on a réussi sur le plan affectif, intellectuel et social, on a un sentiment d’échec. La réalité est en deça de ce que l’on aurait voulu faire. » Constat d’échec total, sur toute la ligne. Ce n’est pas très encourageant mais ça a le mérite d’être clair.

Je termine cette présentation de personnalités par Catherine Millet, une écrivain qui détonne dans le paysage de la réussite. A la même question « Qu’est-ce qu’une vie réussie » elle répond « En plus il faudrait la réussir ! Il faut déjà la gagner et ne pas gâcher celle des autres et en plus il faudrait la réussir. Comme si cela n’était pas suffisant de surveiller les notes des enfants de s’arrêter de fumer et rester sexy jusqu’à 70 ans. »

Elle est un peu provocatrice, mais elle n’a pas tout à fait tort. Il y a comme une pression dans notre société de tout réussir, son CP, sa sixième, son brevet, son bac, sa carrière, son mariage, l’éducation de ses enfants, réussir sa retraite et finalement il faut réussir son enterrement aussi. Nous sommes dans une société qui ne permet plus l’échec …

Alors on sent bien qu’il nous faut prendre du recul par rapport à cette société du toujours gagnant, mais en même temps on doit avouer que nous ressentons tous, indépendamment de la pression ambiante, le désir ou même le besoin de réussir quelque part notre vie. Ou pour le dire autrement nous avons tous le sentiment qu’il ne faudrait pas passer complètement à côté de cette vie… de ne pas complètement se rater dans cette existence. Bref, on aurait comme une envie de réussir.

Daniel Balavoine le chantait il y a quelques années « J’me présente je m’appelle Henri, j’voudrais bien réussir ma vie, être heureux… » Et je crois que l’on peut se retrouver tous , pas tellement dans le blouson cuir court de Balavoine, mais dans ce « j’voudrais bien ». Réussir sa vie est comme un désir que l’on s’avoue humblement, timidement « j’voudrais bien ». la tâche paraît en tout cas difficile. Comment réussir sa vie ?

Et ce matin nous n’allons pas donner de recette pour réussir sa vie en 15 leçons, mais vous inviter à écouter une autre voix que celle de notre société.

Il me semble que sur la question de réussite de la vie, cela vaut la peine d’écouter une autre voix que celle des hommes aussi intelligents soient-ils. Parce que cette question d’une vie réussie ou pas pose la question de l’autorité. Qui parle ? Qui peut dire qu’une vie a été réussie ? Qui définit les critères ? Est-ce que ce sont mes impressions, le sentiment d’avoir accompli mes rêves, ma satisfaction d’avoir pu développer tout mon potentiel ?

Je me dis qu’il faudrait parfois un regard un peu extérieur pour répondre à ses questions. Quelqu’un d’extérieur mais à la fois très impliqué dans la vie des gens. Je parle de Dieu, cet inventeur génial de la vie et il me semble être la personnalité idéale pour parler de la réussite d’une vie… C’est en tous cas ce que nous pensons en tant que chrétien et vous n’êtes pas obligé d’être d’accord mais il me semble que l’argument de l’autorité d’une parole extérieure se tient… Elle vaut la peine d’être entendue.

Je pense à cette parole de Jésus, Parole de Dieu fait homme, une parole que nous trouvons dans la Bible, il parle d’un homme qui a mené une vie de service et qui s’entend dire à la fin de sa vie par Dieu lui-même : « C’est bien bon et fidèle serviteur entre dans la joie de ton maître. » Là c’est une parole extérieure, pas juste une impression de réussite ou un sentiment, mais quelqu’un qui a autorité sur la question de la vie, Dieu lui-même qui vous dit : bien… c’est bien… On pourrait traduire aujourd’hui : « Tu as réussi ta vie, c’est moi qui te le dis…entre dans la joie. » Et cela il me semble que c’est bien plus important que toute les impressions subjectives de réussite. A la fin qu’allons nous entendre comme parole sur notre vie ? Ça c’est la véritable question !

Et pour aller plus loin sur cette question de la réussite d’une vie, j’aimerais vous parler d’une autre histoire dans la Bible, qui nous parle de réussite, celle de Zachée. Nous l’avons lu tout à l’heure et on va la commenter pendant quelques minutes.

Zachée, c’est l’histoire d’un homme qui a réussi dans la vie. Et là on peut faire la distinction, Zachée a réussi dans la vie : il est chef, signe extérieur de réussite, chef des collecteurs d’impôts… Il a payé sa licence à prix d’or à l’occupant romain, maintenant il peut tout faire, il lui suffit de verser une certaine somme au Romains après il est libre d’imposer ce qu’il veut à la population. Il a du pouvoir, il a de l’argent, il est respecté et même craint… Il a réussi dans la vie selon les critères les plus évidents.

Mais Zachée, c’est aussi l’histoire d’un homme dont la vie est pleine de contradictions. Son nom signifie le « pur » alors qu’en tant que collecteur d’impôts, il a les mains sales comme l’argent qu’il tripote et en plus c’est un collabo. Le pur malhonnête.

Et puis c’est le caïd de Jéricho, il roule des mécaniques sur les Champs Elysées de Jéricho, je verrai bien Al Pacino dans le rôle de Zachée, mais il est petite de taille. Il est petit même ! Autre contradiction, peut-être d’ailleurs s’agit-il d’une compensation il cherche par tous les moyens à paraitre grand parce qu’il est petit ! Un complexe, une frustration inconsciente. On ne va pas psychanalyser Zachée, mais ce ne serait pas impossible. On a d’autres exemples… Et puis il est riche Zachée, il est plein aux as, il a tout ce qu’il faut et même plus… Il a chez lui tous les signes extérieurs de richesse mais il est pauvre en même temps. Pauvre en relation, pauvre en amitiés… Il est seul sur son arbre perché, personne ne l’a aidé à voir Jésus. Il est seul parce qu’il est collaborateur des romains , il a réussi c’est vrai. Il est craint et respecté, mais il est seul. La réussite au prix des relations. Il a fait un choix.

Mais ce choix il doit le regretter. Pour moi Zachée c’est aussi l’histoire d’un homme qui est en manque de réussite, en vraie réussite et en vraie vie. Je crois voir dans le fait qu’il court dans la rue et qu’il monte sur l’arbre pour voir Jésus le signe de sa fragilité d’homme qui a réussi. Il y a des failles dans la vie réussie de cet homme. Il est en manque de réussite Zachée et cela se voit. Il est prêt à se montrer ridicule, à dévoiler ses contradictions devant tout le monde tellement il souffre de lui-même, de sa vie réussie dans le mensonge sur lui-même.

Zachée, c’est l’Histoire d’une rencontre qui change complètement la donne. Il est dans l’arbre, Jésus ne peut que le voir, il s’invite chez lui et Zachée l’accueille chez lui aussi à moins que ce soit Jésus qui accueille Zachée chez lui. On ne sait plus très bien qui accueille l’autre, mais en tous cas, il y a une rencontre personnelle, d’homme à homme et d’homme à Dieu qui change tout. Déjà en descendant de l’arbre Zachée est plein de joie, ensuite juste l’entrée de Jésus lui fait dire des choses qu’il n’a jamais dites et encore moins faites. Il prend des résolutions, il va s’ouvrir aux autres, il va ouvrir son cœur parce que ce jésus lui a ouvert le cœur, juste en lui demandant d’entrer chez lui, juste en s’accueillant chez lui. Le récit termine en disant que « le salut est entré dans cette maison. » Et même si on ne parle plus de Zachée par la suite on sait que le salut n’en est pas sorti : le salut, la rédemption, le renouvellement, la réussite.

Zachée, c’est l’histoire d’un type qui a réussi sa vie… C’est une belle histoire que celle de Zachée, une histoire de réussite.

Alors je vous avais promis de ne pas mettre de recette, mais je vous donne quand même 4 points pour réussir une vie devant Dieu. Et j’ai pensé au mot « interpellation » comme Jésus interpelle Zachée sur son arbre. Quatre interpellations à nous qui sommes perchés sur notre arbre et qui essayons de réussir leur vie avec plus ou moins de… réussite.

Première interpellation pour tous ceux qui sont sur leur arbre perché:

– Réévaluer ses critères… Ses critères d’une vie réussie… On s’aperçoit vite que les critères de notre société ne sont pas vraiment fiables. Trop de monde semble avoir réussi dans la vie sans avoir réussi leur vie et il faut donc revoir ses critères.

Jésus disait cette parole extraordinaire qui ne peut venir que d’un homme ayant autorité sur les questions de vie : « Que sert-il a un homme de gagner le monde s’il se perd lui-même ? Et qui peut racheter une vie ?»

Sans détruire le sens du texte, je pense franchement que l’on peut y mettre l’expression « réussite » : que sert-il a un homme d’avoir réussi dans la vie et même d’avoir réussie sa vie selon les critères de ce monde si au bout du compte dans cette recherche même de la réussite il se perd lui-même, il perd son âme, s’il se dissout.

Cette parole de Jésus fait réfléchir et qui nous invite encore et encore à réexaminer nos critères de réussite. Est-ce qu’ils tiennent vraiment la route, est-ce que je ne me suis pas laissé influencer par la voix des sirènes comme Ulysse dans l’Iliade et l’Odyssée. Il se fait enchainer au mât de son bateau pour résister à la voix des sirènes de la réussite. Et de la même manière, Jésus nous dit d’avoir le courage et le bon sens de remettre en question les critères de réussite de notre société et de ne pas tout perdre en voulant tout réussir.

Deuxième interpellation pour réussir sa vie différemment :

– Rester sensible au cri de son cœur. Ceux qui me connaissent savent que je n’aime pas trop qu’on mette tout sur le compte du cœur. Mais là, il me semble que Zachée a écouté son cœur et qu’il s’est mis à courir et à monter sur un arbre pour voir Jésus et peut-être pour mieux se laisser voir. Pourquoi fait-il cela ? Très probablement parce qu’il n’est pas satisfait de sa réussite dans la vie. J’imagine que le soir son cœur ne le laisse pas tranquille, ni sa conscience, ni son esprit. Il sent de manière peut-être diffuse qu’il a dans le cœur un vide en forme de Dieu (Saint Augustin). Que l’âme ne peut pas se satisfaire de simplement compter son argent le soir. Et Zachée sent peut-être qu’il manque une dimension spirituelle à son existence et que ce gars qui passe dans le coin peut peut-être l’aider et on connait la suite. Mais Dieu nous interpelle également au niveau du cœur, en plein cœur de notre fragile réussite humaine. Et il faut l’écouter ce coeur !

Troisième interpellation pour ceux qui aiment l’altitude sur l’arbre perché.

Pour réussir sa vie, la vraie : il faut

– Entrer en relation avec Dieu. Comme Zachée : se laisser accueillir par Jésus, et accueillir Jésus chez soi. On parle ici de ce que la Bible appelle la conversion ou le changement d’orientation de toute la vie, une vie plus authentique où l’on ne cherche plus à impressionner les autres par sa réussite pour se sécuriser soi-même, pour s’impressionner soi-même.

Fini tout cela quand on rencontre celui qui donne sa vie pour que nous l’ayons en abondance. Celui qui a finit par mourir sur une croix, à l’époque, le plus sinistre des châtiments, d’ordinaire réservé aux esclaves en fuite ou les droits communs. Cette croix qui n’est pas juste un symbole, mais le signe d’un l’échec, d’un ratage énorme de vie.

Jésus a raté sa fin, Jésus a raté sa vie, mais il n’a pas raté la nôtre, il a raté sa vie pour que nous réussissions la nôtre. Il y a eu sur la croix comme un transfert de vie réussie. Et la résurrection qui a suivie est venue valider ce transfert ! Dieu a appuyé sur la touche « Valid » : l’échec de Jésus est devenue notre réussite.

Jésus s’est présenté comme étant un berger, un bon berger, et ce qui caractérise le bon berger c’est qu’il va chercher loin celle qui est perdue. Et ce berger va très loin, au-delà de ce qui est raisonnable, jusqu’à mettre sa vie en péril pour une brebis.

Et le fait que ce berger mette en jeu sa propre vie pour chaque brebis perdue dans ces contradictions donne à chacune de ces brebis une valeur inestimable. Chaque brebis peut se dire « aimée du berger. » « Si le berger a pris tous ces risques pour moi, c’est que je dois en valoir la peine, que ma vie de brebis en vaut la peine, il y a peut-être le moyen pour moi de réussir ma vie de brebis ! » Si on quitte l’image de la brebis car ce n’est qu’une image, on peut dire que chaque personne qui reconnait l’amour de Dieu pour lui pourrait mettre au dos de son tee-shirt: « vie déjà réussie ». Jésus a déjà réussi ma vie, il est allé me chercher très loin et il va me mener très loin jusque dans la vie éternelle. Et le fait de se savoir aimé de lui, de savoir que notre vie est déjà réussie en lui va me permettre de réussir ma vie qui l’est déjà. Plus de pression mais une nouvelle motivation.

J’ai rencontré en Belgique un type qui s’appelle Andy, ancien homosexuel qui avait fréquenté les milieux gays de Californie. Quand je l’ai rencontré il était marié et père de quatre enfants, il faisait des conférences sur la restauration de l’identité. Andy avait fait une rencontre avec Jésus et il s’était senti accueilli comme il était avec ses contradictions et le salut est entré dans la maison d’Andy, il a retrouvé une identité et une espérance pour sa vie. C’est un peu délicat de parler de ces choses aujourd’hui mais voilà un témoignage qu’il faut prendre aussi. Andy l’homosexuel qui est accueilli par Jésus et qui retrouve une identité pour vivre une vie réussie.

Dernière interpellation à ceux qui jouent à chat perché.

Entrer dans un mode service. Jésus était entouré de disciples qui derrière leur titre de disciples étaient d’abord des hommes tout ce qu’il y avait d’ordinaire. Et comme tous les hommes, ils avaient envie de réussir leur vie de disciple et il sentait que ce Jésus qui les avait appelé pouvait peut-être les aider à réussir dans la vie. Et ils se disputaient pour avoir la première place dans la petite hiérarchie du disciple qui a réussi et Jésus les reprendra souvent sur ce sujet et il le dira en particulier dans Marc 10 : « Que celui qui veut être le premier qu’il soit le serviteur. » Et Jésus dès le départ introduit un autre critère pour juger de la réussite d’une vie quelle qu’elle soit : celui du service, le service comme critère de réussite pour Dieu. Le service des autres bien entendu, ou le service de l’Autre (avec un grand A pour parler de Dieu) qui passe par le service des autres.

On est pas toujours convaincu de la grandeur, de la valeur du service, du service comme critère d’une vie réussie et pourtant le service est le seul objectif dans la vie qui ne détruit pas la personne qui le poursuit. Le service de soi nous consume à petit feu, le service de l’autre nous libère et nous fait avancer dans la joie. Pour Zachée, cette ouverture aux autres par le service va agir comme une puissance libératrice et lui permettre de sortir de son égocentrisme, de la pression de la réussite, et de la solitude qui l’accompagne.

Mère Theresa, la personnalité qui a le mieux réussi disait : « Je ne suis pas appelée a avoir du succès mais à être fidèle, » fidèle dans son service de l’Autre et des autres.

Et tous les serviteurs engagés là où ils sont dans de petites ou de grandes choses, peu importe, entendront un jour cette phrase : « C’est bien, bon et fidèle serviteur, rentre dans la joie de ton maître. »

Et nous donc, qu’allons nous entendre à la fin de notre vie ? Va-t-elle être réussie et surtout selon quels critères ?

Il y a des paroles à entendre sur la réussite d’une vie. Réussir sa vie, c’est mission possible, si du moins on est prêt à se laisser interpeller par ces paroles qui sont différentes parce qu’elles viennent de celui qui nous aime d’un amour éternel. Je vous fait un aveu, en tant que pasteur j’ai besoin de me laisser interpeller par ces paroles…j’ai beau être à moitié sourd, j’entends aussi les chants des sirènes. Je dois me laisser interpeller régulièrement pour ne pas glisser vers les récifs. Il est possible que vous aussi vous ayez besoin de vous laisser interpeller par l’une ou l’autre de ces paroles. Il ne s’agit pas de réussir dans la vie, mais de réussir sa vie, la vraie, la vie avec Dieu dans son amour pour l’éternité !

Je vous invite à la prière…

Prière

– Je te prie pour ceux qui ont besoin aujourd’hui de réévaluer leurs critères. Qui se sont peut-être laissé entrainer par la voix des sirènes de la réussite Je te prie pour qu’ils ou elles puissent réentendre la voix de Jésus qui dit : «A quoi sert-il à un homme de gagner le monde s’il se perd lui-même. » Donne nous de retrouver les priorités de notre être intérieur.

– Je te prie pour celles et ceux qui ce matin ont besoin d’écouter le cri de leur cœur qui leur dit leur besoin de quelque chose de plus profond, de plus authentique que simplement une vie pour la réussite. Je te prie pour qu’ils entendent ce cri et cette parole de Dieu qui nous dit : « Aujourdh’ui si tu entends sa voix n’endurci pas ton cœur. » Je te prie pour qu’il puissent venir à toi tels qu’ils sont. Laisse parler ton coeur !

– Je te prie pour celles et ceux qui ce matin ressentent l’appel d’entrer en relation avec toi, de te rencontrer personnellement et de se laisser accueillir par toi. Je te prie pour qu’il ou elle puisse laisser les prétentions de réussite personnelle de côté et te laisser prendre toutes leurs contradictions. «Je vous donne la vie et je vous la donne en abondance » Jean 10

– Je te prie pour celles et ceux qui ce matin ont besoin de se décentrer d’eux-mêmes pour entrer dans une vie de service, pour celles et ceux qui ont besoin de laisser tomber le service de soi qui tue à petit feu, pour entrer dans le service de l’Autre et des autres qui donne la vie, la vraie, celle qui compte ! Jean 12 :26 «Là où je suis là aussi sera mon serviteur. » Il y pour celui qui entre en mode serviteur une promesse particulière de la part de Dieu, promesse d’une vie réussie

Merci pour ton amour manifesté à la croix et ta résurrection qui donne la vie. Merci parce que tu a donné ta vie pour que nous puissions la réussir.

Si vous aviez besoin de parler avec quelqu’un ou de prier avec quelqu’un. N’hésitez pas à le demander. Je me tiens à votre disposition mais aussi les membres des conseil ou des responsables d’activités… N’hésitez pas à nous déranger.