Soutien à l’Ukraine

Tout dans le regard

Tout dans le regard. C’est le titre du message d’aujourd’hui. Nous avons porté notre regard sur Dieu durant ce culte, sur le Christ également. Nous avons contemplé son œuvre, nous avons témoigné de sa résurrection. Nous avons observé différentes manières de le louer.

Mais maintenant, détournons un moment notre regard. Il était fixé sur Dieu, merveilleux à contempler, réjouissant, encourageant, rassurant, exaltant ! Prenons un temps pour le fixer cette fois sur nous-mêmes. Et voyons ce que la Parole de Dieu nous dit de notre humanité.

Romains 3.23. Colossiens 1.21.

Lorsque nous détournons notre regard de Dieu pour nous regarder nous-mêmes, notre regard change. Fini le merveilleux, le joyeux, le rassurant. Le regard se fait sombre, triste, angoissant.

Nous avons un problème. Ca ne sert à rien de se le cacher, de détourner notre regard, de nous mentir à nous-mêmes. Nous avons un problème ! Et ce problème nous venons de le lire dans ces textes. L’être humain a décidé de vivre sa vie sans Dieu, en se laissant guider non pas par la volonté du Créateur mais par nos propres désirs, dont certains sont mauvais.

Ce choix, de vivre éloignés de Dieu. Ce choix nous coupe de la relation que le Seigneur veut avoir avec nous. Une relation personnelle qui produit la vie. En vivant loin de Dieu, en préférant suivre nos envies, envies qui nous poussent parfois jusqu’au mal, cela revient d’après se texte à nous rebeller contre Dieu, lui qui n’est que « bien ». Mais si la relation à Dieu produit la vie, alors s’en couper, c’est se diriger vers la mort.

Voila notre problème. Et il nous faut l’accepter. Ne pas détourner le regard.

Mais une fois que ce constat est fait, et accepté. Comment réagir ? Comment s’en sortir ? Comment recevoir le salut, le pardon, la vie tout à nouveau ?

Et bien en nous tournant vers celui contre qui nous nous sommes rebellés. Vers celui que nous avons rejeté et blessé. Vers celui qui veut nous donner cette vie jusque dans l’éternité ! Vers celui qui est parfait dans tout ce qu’il est ! Parfait dans son amour ! Haaa, s’il est parfait dans son amour il ne me rejettera pas, très certainement il voudra me pardonner. Tournons-nous vers celui qui est aussi parfaite justice ! … Ha… Parfaite justice ? Mais s’il est parfait dans sa justice, comment pourrait-il me pardonner, faire comme si je n’avais rien fait de mal, comme si j’étais innocent ? Comme si j’étais juste ? Alors que justement, juste, j’ai bien compris que je ne l’étais pas.

Et bien regardons la suite de notre texte de Colossiens chapitre 1.

Colossiens 1.22.

C’est ce que nous fêtons aujourd’hui, le jour de Pâques. Dans sa parfaite justice, Dieu ne pouvait faire comme si le coupable était innocent. Nous avons fait un constat, nous ne sommes pas justes devant Dieu ! C’est un fait ! Faire comme si ce n’était pas vrai ce serait un mensonge ! Et Dieu ne ment pas.

Alors, à cause de son immense et infini amour pour nous, Dieu a décidé de recevoir lui-même ce qui attend ceux qui s’éloignent de lui. Et souvenez-vous, ce qui attend ceux qui se coupent de la vie de Dieu c’est la ?… mort…

En Jésus-Christ, Dieu est devenu un homme, pour être le seul et unique humain parfaitement juste, non rebelle envers Dieu, ne pratiquant que le bien. Et le Christ, Dieu devenu homme, a alors décidé de donner volontairement sa vie afin de sauver la vie de tous ceux qui se tournent vers lui.

C’est l’évènement de la croix…

Mais ça ne s’arrête pas là. Parce que même si donner sa vie pour nous était un acte d’amour volontaire de la part de Dieu, il n’en reste pas moins que le Christ était innocent. Et souvenez-vous, Dieu est parfaitement juste. Si le Christ était le seul être humain lui aussi parfaitement juste, totalement innocent, alors il ne méritait pas de mourir. Et donc, en toute justice, le Christ est revenu à la vie ! Il est ressuscité, prouvant aux humains que s’il était mort, ce n’était pas pour lui-même, mais pour nous ! Et c’est ainsi que la Parole de Dieu peut enfin nous annoncr ce que nous avons lu dans notre texte : « mais maintenant, Dieu vous a réconciliés avec lui par le sacrifice de son Fils qui a livré à la mort son corps humain, pour vous faire paraître saints, irréprochables et sans faute devant lui. »

Nous avions un problème. Et bien le Christ l’a réglé pour nous. Nous nous dirigions vers la mort ? Et bien Jésus, dans son parfait amour pour nous, est venu recevoir cette mort à notre place. Nous étions coupables. Maintenant, Dieu, dans sa parfaite justice, nous déclare « saints, irréprochables et sans faute devant lui ».

Quel changement de regard. Nous sommes partie d’un regard sombre, triste et désespéré sur nous-mêmes. Et bien voici qu’aujourd’hui, en Jésus-Christ, Dieu nous déclare « saints, irréprochables et sans faute devant lui » !

Quel changement de regard ! On aurait presque l’impression que ça va un peu loin, que le regard de Dieu sur nous-mêmes n’est plus si juste que ça ! Parce que recevoir son pardon d’accord, mais de là à me délcarer « saint » ? « irréprochable » ? « sans faute » ? Oulaaa… Doucement. Même après avoir reçu le pardon de Dieu, c’est pas forcément le regard que j’ai sur moi-même.

C’est peut-être votre cas ce matin. Dans votre vie vous recherchez et vous recevez le pardon de Dieu en Jésus-Christ, mais vous ne vous voyez pas comme « saint, irréprochable et sans faute ». Dans ce cas là, il semblerait qu’il y ait un décalage. Un décalage entre le regard que je pose sur moi-même, et celui que Dieu pose sur moi.

(Pause)

J’aimerais vous faire voir une vidéo. Une vidéo qu’on nous a montrée à la conférence de groupe à Aix en Février. C’est une expérience qui a été faite pour une pub. La pub, on s’en fiche, j’ai d’ailleurs coupé la fin de la vidéo avec la partie qui parle du produit. Non ce qui m’intéresse c’est l’expérience qui est faite. Une expérience sur ce décalage entre le regard que nous portons sur nous, et celui que d’autres, Dieu y compris, peuvent avoir envers nous. Regardez, on en reparle après.

Vidéo.

Je trouve que ça illustre bien le décalage qu’il peut y avoir entre notre regard sur nous-mêmes, et le regard de Dieu sur nous. Sauf qu’on ne parle pas de beauté extérieure, mais intérieure.

Nous sommes partis d’un constat, plutôt négatif, inquiétant même. Douloureux. Et c’est bien, il le faut.

Ce constat nous a amené à reconnaître notre impuissance face au problème du mal, et à nous tourner alors vers celui qui peut tout, vers le Christ qui est homme, comme nous, mais qui est également Dieu ! Et en tournant nos regards vers Christ nous avons pu admirer jusqu’où il était allé, par amour pour nous. Jusqu’à se sacrifier lui-même à notre place.

Il faut partir de ce constat. Mais après. Une fois que j’ai reçu le pardon et la vie qui viennent de Dieu en Jésus-Christ, ce constat change ! Il doit changer ! Si le regard que le Dieu tout-puissant porte sur moi a changé, alors il faut que le mien change également !

Je ne suis plus un coupable, Dieu m’a pardonné. Je ne suis plus un pécheur, Dieu m’a déclaré juste. Je ne suis plus souillé. Dieu affirme que je suis saint. Je ne suis plus orphelin. Dieu me dit qu’il est mon Père.

J’ai changé. Dieu m’a changé. Et lorsqu’il me regarde, aujourd’hui, maintenant, il nous déclare : « mais maintenant, Dieu vous a réconciliés avec lui par le sacrifice de son Fils qui a livré à la mort son corps humain, pour vous faire paraître saints, irréprochables et sans faute devant lui. »

Est-ce que j’en ai pris conscience ? C’est crucial ! Parce que comme l’a très bien dit cette femme dans la vidéo, il n’y a rien de plus crucial pour nous dans notre vie ! Parce qu’elle nous dit je cite « ça impacte sur les choix et les amis que nous nous faisons, les emplois pour lesquels nous postulons, notre manière d’élever nos enfants… ».

Le regard que je porte sur moi-même va et doit impacter sur l’ensemble de ma vie. Alors comment est-ce que je me vois ? Toujours comme un pécheur coupable, perdu, impuissant ? Ou bien comme un enfant de Dieu, racheté, pardonné, justifié, un fil ou une fille de Dieu, un frère ou une sœur du Christ, qui est désormais déclaré saint, irréprochable et sans faute !

Comment est-ce que je me vois ?

Si je me vois comme un coupable, je serai toujours à la recherche de repentance. Et cela se verra dans ma vie.

Si je me vois comme un enfant de Dieu, racheté, pardonné, alors je vais me comporter comme tel, ça va se voir. Je ne vivrai plus dans la culpabilité, la tristesse ou la crainte. Mais dans l’assurance du pardon en Jésus-Christ, et dans la paix et la joie qui me viennent de mon Père.

Tout est dans le regard. Alors je dois décider. Avec quels yeux je désire me voir moi-même et voir ce monde. Avec les miens ou ceux de Dieu ?

(Pause)

Je vous laisse trouver la réponse pour vous-mêmes.

Et en attendant, je vous invite à tournez à nouveau votre regard sur le Seigneur, et à le louer pour son œuvre d’amour à la croix. Je vous invite à vous lever pour chanter ensemble le cantique « l’Agneau de Dieu ».