Soutien à l’Ukraine

Une Église de frères et de sœurs

Bonjour à tous.

Notre communauté s’est lancée il y a peu de temps dans un parcours, un parcours à travers lequel nous voulons chercher à vivre toujours plus, individuellement mais aussi en communauté, en tant qu’Église, selon ce que le Seigneur désire pour nous. Ce parcours s’appelle donc très justement « Le Parcours Vitalité ».

Et une équipe de 7 personnes, l’Équipe Vitalité, travaille actuellement à balayer un peu les plâtres avant un travail communautaire que nous commencerons probablement vers Septembre prochain.

Et pour bien démarrer l’année, l’Équipe Vitalité nous propose un petit cheminement ensemble durant ce mois de Janvier. Un cheminement sur le sujet des « relations fraternelles ».

Les « relations fraternelles », voilà bien une expression qu’on utilise en permanence dans une communauté évangélique. On en parle en permanence, mais sans jamais prendre le temps de bien définir ce qu’on entend par là.

Alors l’équipe vitalité nous propose de prendre ce mois de Janvier pour réfléchir, tous ensemble, sur ce sujet.

On va le faire de plusieurs manières différentes :

-tout d’abord par une série de prédications qui nous donnera des bases bibliques communes
-ensuite par des études bibliques et des réunions de groupes de maison qui permettront de creuser la question en petit groupe
-également des articles qui pourront être diffusés par mail, facebook et le site web de l’église pour nourrir la réflexion de chacun
-enfin une journée communautaire, le dimanche 31 janvier, avec un repas fraternel à midi et une discussion communautaire l’après-midi.

Et donc ce matin, nous inaugurons en quelque sorte ce parcours communautaire sur les relations fraternelles par une prédication que j’ai intitulée « Une Église de frères et de sœurs ».

Durant cette prédication, nous allons nous poser essentiellement deux grandes questions :

-quelle est la nature de cette fraternité dans l’Église ? En gros, être frères et sœurs en Christ, ça veut dire quoi ?

-Et quel est le but de ces relations fraternelles ?

Et pour commencer je vous invite à lire un premier texte en Romain chapitre 8, les versets 29 et 30.

Lecture Romains 8.29-30

  • Origine de notre fraternité.
  1. Le Christ qui rend possible notre fraternité

Ce texte nous explique qu’avant d’être frères et sœurs entre nous, nous le sommes avant tout avec le Christ, le Fils de Dieu en personne.

Alors, c’est un lien de parenté assez glorieux. Etre frères et sœurs du Fils de Dieu. C’est pas rien. Ca en jette. Mais attention, pas de quoi avoir les chevilles qui enflent. Parce que, relisons attentivement le verset 29.

Lecture verset 29.

Alors pas de quoi avoir les chevilles qui enflent pour deux raisons :

-premièrement, ceux qui sont devenus frères et sœurs du Christ ne le doivent pas à eux-mêmes, ils ne l’ont pas mérité, c’est Dieu dans son amour qui les a choisis. « Dieu les a connus d’avance » et « il les a destinés d’avance » nous dit notre texte. On y est pour rien, c’est pas une gloire, c’est juste un cadeau, et rien d’autre.

-et deuxième raison pour ne pas devenir orgueilleux de ce titre de « frère et sœur du Fils de Dieu », c’est que notre texte nous dit qu’être frère du Christ, c’est devenir conforme au Fils de Dieu. C’est chercher à lui ressembler. Chercher à être et faire comme lui. Le prendre pour modèle. Et en quoi ça consiste concrètement ?

Et bien avant tout, tout comme le Fils de Dieu, nous devons être déclarés « Justes » devant Dieu. C’est pour ça que le verset 30 précise que « ceux qu’il a ainsi appelés, il les a aussi déclarés justes ». Le Fils de Dieu était le seul à être pleinement juste, mais, par sa mort sur la croix, il a permis que nous puissions être pardonnés, justifiés de nos fautes. Et ainsi être déclarés justes devant Dieu.

Ensuite, tout comme le Fils, et ça c’est plutôt cool, Dieu nous promet également au verset 30 que nous connaîtrons la gloire de Dieu. Alors ça c’est à la fois pour le présent, mais surtout, surtout pour l’avenir, on en avait parlé pas mal dimanche dernier durant la prédication de cette nouvelle création que Dieu nous promet et dans laquelle nous pourrons habiter pour l’éternité avec Lui, dans sa gloire.

Mais surtout, devenir semblable au Fils de Dieu, c’est vouloir lui ressembler. Dans notre attitude, notre comportement, nos relations. Et c’est là où ce statut de Fils de Dieu n’est absolument pas une occasion d’orgueil, parce que personne n’a été aussi humble que le Christ. Lui qui était le maître, et qui s’est pourtant abaissé, par amour, à servir ses propres disciples. Lui qui était le parfait, et qui pourtant a accueilli les voleurs, les prostituées, les pauvres, les lépreux, les infirmes. Lui qui était tout-puissant, mais qui pourtant a donné sa vie pour sauver les humains.

Etre les fils et les filles adoptifs de Dieu, être les frères et les sœurs du Christ, c’est un cadeau incommensurable ! Mais c’est également une responsabilité immense. C’est une immense joie, la plus grande des bénédictions, et nous devons nous en réjouir et louer Dieu pour cela ! Mais pas de quoi en avoir les chevilles qui enflent.

Ce qui nous permet cette unité, cette fraternité entre nous et avec le Christ, c’est avant tout l’œuvre d’amour que Dieu a réalisé pour nous, cette œuvre qu’il nous invite à reproduire dans nos vies.

  1. L’Esprit qui nous donne cette fraternité

Mais c’est pas tout. Et nous allons lire un autre passage de ce même chapitre 8 de l’épître aux romains, cette fois les versets 14 à 17.

Lecture Romains 8.14-17.

Si c’est effectivement le Christ qui rend possible notre fraternité, c’est finalement l’Esprit-Saint qui concrétise cette fraternité.

En effet, le texte que nous avions lu juste avant nous affirmait qu’être frère et sœur du Christ, c’est chercher à lui ressembler, à être comme lui. Mais faut pas exagérer, on sait très bien que la perfection n’est pas de ce monde, seul Dieu est parfait, alors devenir comme celui qui est parfait c’est peut-être un peu trop nous demander. Et ça, Dieu le sait bien. Il sait que nous sommes limités, parce que c’est lui qui nous a créés.

Alors il nous donne son Esprit. Avant tout pour nous marquer, nous estampiller comme ses enfants. C’est un peu notre nouvelle carte d’identité spirituelle. C’est l’Esprit de Dieu en nous qui fait de nous des fils et des filles de Dieu, des frères et sœurs du Christ. C’est que dit notre texte au verset 15 : « Vous avez reçu l’Esprit qui fait de vous des fils adoptifs de Dieu ». Ca c’est pour ce qui est de nous donner cette fraternité que nous partageons. C’est le côté cadeau.

Mais souvenons-nous, être fils et filles de Dieu c’est aussi une responsabilité, celle de prendre exemple sur le Christ. Et bien l’Esprit de Dieu vient également nous donner un coup de main. Parce qu’il vient travailler en nous, développer, faire grandir toutes les qualités, tous les dons nécessaires pour pouvoir agir comme le Fils de Dieu, notre frère d’adoption.

Ces dons, ces qualités que l’Esprit fait grandir en nous, c’est quoi ? C’est ce que nous dit l’épître aux Galates, au chapitre 5, au verset 22 : « Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi. »

  • Les relations fraternelles.
  1. Une Église qui doit prendre soin de cette fraternité.

Arrêtons-nous un peu justement sur ces qualités que nous venons d’énumérer et que nous trouvons dans l’épître aux Galates.

L’amour. C’est évident une qualité dont nous devons faire preuve envers nos frères et nos sœurs. Attention ! Je précise bien, ici on ne parle pas de sentiment, on parle de qualités. Un sentiment, ça se décide pas, ça se choisit pas, on choisit pas les personnes qu’on aime sentimentalement. On ressent de l’amour pour certains, pour d’autres moins.

Mais ici, toute cette liste, c’est pas de sentiments, c’est des qualités. L’amour, la bonté, l’amabilité, la patience, la douceur… Tout ça on peut également décider de le mettre en pratique, même lorsque les sentiments ne sont pas là.

Donc lorsqu’on parle d’aimer notre frère ou notre sœur en Christ, on parle pas d’un sentiment, on parle de qualité, d’attitude, de choix concret et visible.

Et si nous désirons aimer nos frères et sœurs, nous allons pouvoir nous réjouir avec eux de cette fraternité. La joie. Nous allons également désirer vivre des relations paisibles, et non pas conflictuelles. La paix. Pour vivre des relations paisibles, il nous faudra alors faire preuve de patience quand parfois il y a des maladresses ou des incompréhensions. La patience. Il nous faudra chercher à être également agréable pour nos frères et sœurs, se montrer aimable. L’amabilité. Il nous faudra rechercher le bien de nos frères et sœurs, pas uniquement le nôtre. La bonté. Il nous faudra respecter nos frères et sœurs, ne pas suivre ceux qui pourraient être médisants envers eux, ou qui leur voudraient du mal. La fidélité. Il nous faudra réagir les uns envers les autres non pas dans l’agressivité que nous pouvons parfois ressentir, mais au contraire rester doux les uns envers les autres. La douceur. Et pour garder cette douceur même quand le comportement des autres peut nous agacer, il nous faudra travailler à rester maîtres de nous-mêmes en toute circonstance. La maîtrise de soi.

Vous voyez bien que tout ce que nous donne l’Esprit tend à nous faire ressembler au Christ, qui a vécu parfaitement toutes ces choses sur terre. Et que par ce moyen l’Esprit tend également à nous faire prendre soin de cette fraternité que Dieu nous a donné.

Prendre soin de cette fraternité, qui est un cadeau que Dieu nous fait par son Esprit, dans notre recherche de la ressemblance à Christ, cela fait partie de nos responsabilités entre frères et sœurs en Christ. Et un verset de l’épître aux Éphésiens nous y appelle d’une manière très claire, au chapitre 4, le verset 3 : « Efforcez-vous de conserver l’unité que donne l’Esprit, dans la paix qui vous lie les uns aux autres ».

  1. Un puissant témoignage

Mais cette responsabilité que nous avons, ce commandement de prendre soin de notre fraternité, ce n’est pas quelque chose qui nous est donné et demandé juste pour notre bien-être. Non. C’est également un outil terriblement efficace dans ce qui est la mission principale de l’Église du Christ : témoigner au monde de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ.

Parce que, comment est-ce que ceux qui ont reçu l’amour du Seigneur pourraient en témoigner s’ils passent leur temps à s’en mettre plein la tronche ? Comment est-ce qu’on pourrait appeler les gens à recevoir la justice en Jésus-Christ si nous sommes continuellement injustes entre nous ? Comment parler de la paix du Christ si nous sommes dans le conflit entre fils et filles de Dieu ?

Mais au contraire, si avec l’aide de l’Esprit de Dieu, nous cherchons à ressembler au Christ. Si dans nos relations fraternelles nous travaillons ensemble à progresser dans toutes ces qualités que nous donne l’Esprit. Si nous prenons soin les uns des autres. Si nous mettons en pratique cet amour et cette justice que nous avons reçu de Dieu ! Alors le monde verra que l’enseignement du Seigneur est vrai. Le monde verra que notre témoignage est vrai. Les humains comprendront toute la portée de l’œuvre d’amour et de justification du Christ. Et alors se réalisera cette promesse que Jésus nous adresse en Jean chapitre 13 au verset 35 : « A ceci tous reconnaîtrons que vous êtes mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres ».

Conclusion.

Le sujet des relations fraternelles mérite d’être creusé, fouillé, travaillé tous ensembles, parce qu’il touche à tout ce qui est central dans notre vie chrétienne : le salut en Jésus-Christ, l’adoption par Dieu notre Père, la sanctification par l’Esprit-Saint, et le témoignage, qui est notre mission, notre but par excellence.

Par le parcours Vitalité, notre communauté désire chercher à agir toujours plus en tant qu’Église du Christ là où elle se trouve. Et c’est donc tout naturellement que l’Équipe Vitalité nous propose, durant ce mois de Janvier, de réfléchir ensemble à ce sujet si important des « relations fraternelles ». La prédication de ce matin vient d’introduire le sujet, 3 autres prédications sur le sujet suivront, mais également des études bibliques ou des réflexions en Groupe de Maison, et le tout débouchera sur cette grande journée communautaire du dimanche 31 Janvier.

Et je prie le Seigneur de nous guider, par son Esprit, individuellement mais également en communauté, pour que le fruit de cette réflexion débouche sur une amélioration, une progression constante dans nos relations, dans notre amour, et dans notre témoignage, pour la seule gloire de Dieu, notre Père. Amen.

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