Soutien à l’Ukraine

Veillez et prier les uns pour les autres

Prédication Hébreux 10.23-25, Jacques 5.16 Veillez et priez les uns pour les autres.

Bonjour à tous. Dimanche prochain sera un peu spécial, nous aurons notre journée de rentrée d’église. Une journée spéciale déjà dans son déroulement, mais les détails je les donnerai durant les annonces. Une journée spéciale également dans son contenu, parce que nous allons nous poser la question de la vitalité de notre communauté. Quelle église sommes-nous ? Qu’est-ce que Dieu désire que nous soyons ?

C’est des questions qu’on n’est pas les seuls à se poser. Depuis 1 an environ, notre Union d’Églises encourage toutes les communautés locales à avoir cette réflexion sur la vitalité de leur église, quelles églises sont-elles, et qu’est-ce que Dieu désire pour elles ? C’est en quelque sorte un projet pour toute notre Union. Et pour ça l’Union a chargé notamment sa Commission Évangélisation de se mettre à la disposition des églises pour les accompagner dans leur réflexion et leurs projets. Et donc, dimanche prochain nous recevrons Benjamin Turillo, qui est membre de la commission évangélisation de notre Union d’Églises.

Pour nous préparer à cette réflexion, depuis quelques semaines, nous avons commencé une série de prédications qui nous ramènent au centre de ce qui fait l’Église et la vie chrétienne.

La première semaine, nous avions vu que l’Église, c’est avant tout un peuple. Un peuple que Dieu a rendu possible à la croix, en Jésus-Christ, et qu’il a uni en donnant son Esprit à chacun des croyants. Et ce même dimanche nous avions découvert que le principe central sur lequel repose l’Église, le principe central qui doit guider notre vie et nos relations dans l’Église, c’est l’amour mutuel, réciproque, « aimez-vous les uns les autres ».

La deuxième semaine, donc dimanche dernier, nous avions vu que ce principe de l’amour réciproque est en fait très général, c’est le centre, il englobe tout le reste. Mais la Bible nous donne plusieurs précisions sur ce que c’est que « s’aimer les uns les autres ». Et nous avions vu notamment deux applications de cet amour réciproque avec les expressions « accueillez-vous les uns les autres » et « cherchons à nous faire grandir les uns les autres dans la foi ».

En gros, s’aimer les uns les autres, ça commence par nous accepter, mutuellement, tel que nous sommes, avec nos énormes différences, tel que le Christ nous a accueillis en premier dans son peuple. Mais si le Christ nous accueille tel que nous sommes, il désire aussi nous faire grandir, nous aider à changer, à progresser. Et de même entre nous, nous devons travailler à nous faire grandir les uns les autres dans la foi.

Aujourd’hui donc, nous continuons notre série de prédication intitulée « une Église « les uns les autres » », par l’étude de deux textes, chacun très très courts. Le premier se trouve dans l’épître aux Hébreux, au chapitre 10, les versets 23 à 25.

Lecture Hébreux 10.23-25.

Et un deuxième texte, cette fois dans l’épître de Jacques, au chapitre 5, le verset 16.

Lecture Jacques 5.16.

I- Veiller et encourager.

Je l’ai déjà rappelé, mais le principe central sur lequel repose l’Église, le principe central qui doit guider notre vie et nos relations dans l’Église, c’est l’amour mutuel, réciproque, « aimez-vous les uns les autres ». Et bien ces quelques versets que nous avons lus nous donnent encore des précisions sur la mise en pratique de cet amour réciproque.

Tout d’abord, nous retrouvons ce que nous avions vu la semaine dernière. « Encouragez-vous mutuellement à l’amour et à la pratique du bien ».

Dieu donne son Esprit aux croyants pour les guider, les aider, les faire grandir, les faire progresser, dans ce qui est important. Et de la même manière, entre nous, nous sommes appelés à nous encourager mutuellement dans ce qui est important. Ce qui est important, c’est avant tout ce fameux principe central, l’amour. C’est pour ça que notre texte insiste encore là-dessus, « encouragez-vous mutuellement à l’amour ». Mais ce qui est important, c’est aussi toute la mise en pratique de cet amour, ce que notre texte appelle « la pratique du bien », ce que l’apôtre Jacques appelle « les œuvres bonnes », ce que l’apôtre Paul appelle « les fruits de l’Esprit de Dieu en nous ».

Tout ça c’est pareil, c’est synonyme, la pratique du bien, les œuvres bonnes, et les fruits de l’Esprit de Dieu en nous. C’est la même chose. Et la Bible nous en donne des exemples : l’amour, la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi. Ces choses sont des mises en pratique de ce fameux amour réciproque qui est le centre de l’Église. Et nous sommes appelés, entre nous, dans l’Église, à nous y encourager. A nous aider à grandir dans la pratique de toutes ces œuvres. « Encouragez-vous mutuellement à l’amour et à la pratique du bien ».

S’encourager, ça veut dire forcément passer un peu de temps ensemble. Pouvoir échanger, discuter de nos vies, de nos joies, de nos difficultés. Ça veut dire aussi prendre des nouvelles les uns des autres. Pouvoir nous féliciter dans nos progrès. Pouvoir nous reprendre avec amour lorsqu’on chute. Pouvoir s’écouter et se soutenir les uns les autres dans nos difficultés.

Le but, c’est pas de faire du voyeurisme, d’être tout le temps là à l’affut du moindre faux pas de chacun, histoire de pouvoir les pointer du doigt et les juger. Non. C’est tout le contraire. Parce que dans l’Église, il nous faut avoir conscience de ce que nous sommes.

Et qu’est-ce que nous sommes dans l’Église ? Nous sommes une communauté de pécheurs graciés, de coupables pardonnés, sans aucune raison autre que l’amour que Dieu a pour tous les hommes. Et si nous nous savons effectivement pardonnés, nous nous savons également pécheurs, coupables, faillibles. L’Église est une communauté de coupables pardonnés, qui se savent coupables, et qui ont sans cesse besoin les uns des autres pour ne pas tomber.

Dieu le savait. Lorsqu’il nous a sauvé, Dieu savait qu’on resterait fragiles, faillibles. Et c’est entre autre pour ça qu’il nous a réunis, qu’il nous a unis en un seul peuple, une seule famille. C’est pour ça qu’il nous a confiés les uns aux autres. Il l’a fait pour qu’ensemble nous puissions, comme nous le dit ce texte « veiller les uns sur les autres pour nous encourager mutuellement à l’amour et à la pratique du bien ».

II- Priez les uns pour les autres.

Veiller les uns sur les autres, s’encourager mutuellement, on peut le faire quand on est ensemble. Maintenant avec les moyens de communication moderne on peut même le faire parfois à distance. Mais ça ne représente qu’une toute petite partie de notre temps. L’extrême majorité du temps, on n’est pas ensemble. Chacun est chez soi, ou au travail, ou en famille, ou seul. Mais en tout cas la majorité du temps on n’est pas ensemble, on n’est pas en contact direct. C’est pour ça que Dieu nous a donné un moyen de pouvoir continuer, jour après jour, à agir les uns en faveur des autres même quand on est séparés. Et ce moyen, c’est quoi ?

C’est la prière. « Priez les uns pour les autres » nous dit l’apôtre Jacques. Alors pourquoi est-ce important de prier les uns pour les autres dans le peuple de Dieu?

Et bien tout d’abord, parce que prier pour nos frères et nos sœurs, ça nous entraîne à lutter contre notre égocentrisme naturel. Je m’explique. Est-ce que vous savez comment ça s’appelle une prière qu’on fait pour quelqu’un d’autre, en faveur de quelqu’un d’autre ?

Une prière d’intercession. Parce qu’en fait le mot « intercéder », ça veut dire « venir entre », entre deux personnes, pour notamment agir en faveur d’une des deux personnes. Quand on intercède dans la prière, on vient se placer entre Dieu et la personne pour laquelle on prie. On vient se placer entre les deux, et on intervient alors auprès de Dieu en faveur de cette personne. Voilà ce que c’est que la prière d’intercession.

Et si on fait ça, c’est qu’on pense à notre frère, ou notre sœur en Christ. On arrête de penser à nous-mêmes pour penser à l’autre. Parce que la prière d’intercession est entièrement tournée vers les besoins des autres. Elle nous sort donc de notre égocentrisme. C’est une première chose.

Prier les uns pour les autres, c’est aussi important pour renforcer notre lien, notre unité, à la fois entre nous mais aussi avec Dieu.

Quand on prie, on prie Dieu, et donc on travaille, on développe notre relation avec Lui. Mais quand on prie pour nos frères et sœurs en Christ, on développe intérieurement le lien, l’unité que nous avons. En effet, si on veut prier pour une personne, on va aussi vouloir prendre de ses nouvelles. Si on prie pour le bien d’une personne, c’est qu’on veut également participer à son bien-être. Si on prie pour une personne c’est qu’on pense à elle. C’est que cette personne a du prix à nos yeux. Prier les uns pour les autres participe à renforcer le lien qui nous unit entre nous et avec Dieu.

Mais au final, on en revient toujours à la même chose, à ce principe central qui doit diriger la vie de l’Église. C’est-à-dire l’amour mutuel. Parce que prier pour une personne, c’est la meilleure preuve d’amour qu’on puisse lui donner. Venir se placer entre lui ou elle et Dieu pour demander au Seigneur d’agir en faveur de cette personne, pour son bien, son bonheur, sa guérison, sa paix, c’est une preuve d’amour.

Lorsqu’on aime une personne, on lui veut du bien, on lui souhaite du bien. Et demander à Dieu d’agir en faveur de lui ou elle, c’est la preuve que nous l’aimons.

Prier pour une personne, intercéder, c’est finalement une mise en pratique nécessaire du commandement d’amour que le Seigneur nous a donné. « Aimez-vous les uns les autres », nous demande le Christ. Et pour ce faire, l’épître aux hébreux déclare « Veillons les uns sur les autres pour nous encourager mutuellement à l’amour et à la pratique du bien ». Et l’apôtre Jacques précise « priez les uns pour les autres ».

Conclusion.

Jusqu’à présent, notre parcours de prédication nous avait amenés à explorer la nature même de l’Église. C’est un peuple formé de coupables pardonnés. Un peuple que Dieu a rendu possible en nous pardonnant sur la croix, en Jésus-Christ. C’est un peuple qu’il a ensuite uni en donnant son Esprit à tous les croyants. C’est enfin un peuple qui a pour socle, pour base, pour centre le principe de l’amour réciproque, à l’image de l’amour que Dieu nous a manifesté le premier.

Jusqu’ici nous avons vu partiellement comment mettre en pratique ce commandement d’amour. Et ces quelques versets doivent être le socle de notre vie et de nos relations au sein du peuple de Dieu. Et je terminerais par vous rappeler les versets en question. Qu’ils puissent diriger le présent et le futur de notre vie ensemble.

« Aimez-vous les uns les autres. Oui comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres ».

« Accueillez-vous donc les uns les autres, tout comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu ».

« Cherchons toujours ce qui contribue à favoriser la paix et à nous faire grandir les uns les autres dans la foi ».

« Veillons les uns sur les autres pour nous encourager mutuellement à l’amour et à la pratique du bien ».

« Priez les uns pour les autres ».

Amen.

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