Être accueilli ou non, accepté ou rejeté, cela peut parfois être indépendant de nos actes ou de notre volonté. A elle seule notre naissance peut déterminer notre vie entière. Le héros de la série de roman d’héroic fantasy « L’assassin royal », de l’auteur Robin Hobb, ne l’a que trop expérimenté.
Fitz n’est qu’un enfant de six ans lorsque cette histoire commence. Mais ce dont il hérite à sa naissance marquera toute sa vie l’attitude des autres à son égard.
Sa naissance lui fournit tout d’abord un nom, Fitz, qui signifie « fils illégitime d’un prince ». Son existence même est une injure à la famille royale ; pire, il représente un danger pour la stabilité du royaume. Il doit donc mourir ou être utilisé. Le roi le prendra sous son aile, mais dans un but précis : faire secrètement de ce petit enfant le futur assassin du roi. Hélas beaucoup ne lui pardonnent pas son existence illégitime.
De son père il reçoit la magie royale, l’Art. Magie crainte, mystérieuse. Un héritage qui suffit à effrayer tous ceux qui n’étaient pas déjà rebutés par sa naissance.
De sa mère, montagnarde, il reçoit la magie de la nature, le Vif, communément appelée « magie des bêtes ». Toutes sortes de légendes circulent le Vif, le rendant aux yeux de tous plus abominable que tout autre pratique de ce monde.
Sa naissance le condamne à la solitude et à une vie d’assassin. Son Art le condamne à être craint et tourmenté par cette magie dangereuse. Mais son Vif le condamne au bucher s’il est découvert.
Être accueilli ou rejeté. A cause de sa naissance cela dépendra de ses capacités à tromper, manipuler, à garder ses magies secrètes, et avant tout à rester en vie. Mais une vie de mensonge rend difficile l’établissement de liens de confiance, d’amitié, d’amour.
Treize tomes de romans haletants, époustouflants, et actuellement repris dans une Bande Dessinée dont la série est en cours de parution.
Jeff Comba