Crier à toi
Comme soupire une biche après l’eau du ruisseau,
Moi aussi, ô Seigneur, je soupire après toi.
J’ai soif de toi, mon Dieu, d’être là devant toi,
De venir dans ton temple, me présenter à toi,
Pour qu’enfin me reviennent les souvenirs d’antan où,
Heureux, je courais, courais vers ta maison.
Refrain:
Je veux crier à toi plutôt que de me plaindre,
Je veux compter sur toi, te louer à nouveau.
L’espérance et la joie seront dans ta présence;
Je veux crier à toi, mon sauveur et mon Dieu.
Montre-moi, ô Seigneur, chaque jour ta bonté,
Ta grandeur et ta grâce, et moi je chanterai,
Je chanterai celui qui de ma vie est maître,
Celui qui m’a choisi et qui me fait renaître,
Pour qu’enfin me reviennent les souvenirs d’antan
Où heureux je courais, courais vers ta maison
Jour de joie
Jour de joie, jour de victoire, Il étend sa main d’en-haut
Me retire des grandes eaux, Il me saisit et me délivre
L’Éternel est mon appui devant tous mes ennemis
Dieu se lève avec éclat et il marche devant moi
Chaîne d’amour
Nous sommes unis dans la famille
Car Dieu nous lie à toujours par une chaine d’amour.
Concitoyens, nous sommes les siens
Car Dieu nous lie à toujours par une chaine d’amour.
Et chacun des maillons dans l’épreuve tiendra bon,
Lié à toujours par une chaine d’Amour.
Oui chacun des maillons dans l’épreuve tiendra bon,
Lié à toujours par une chaine d’Amour.
Joseph ou l’histoire d’une guérison
Genèse 45: 4-15 à Genèse 50: 15-21
Dans ces circonstance tellement particulières, j’ai pensé à tout simplement continuer notre série sur la Genèse avec Joseph. Non pas parce que je voudrais faire comme si de rien n’était, cette crise est bien dans notre esprit et nous somme solidaires avec tous ceux qui souffrent de cette épidémie…Mais parce que je ne voulais pas essayer de trouver un texte biblique pour la plaquer à cette crise et en tirer les enseignements qui seraient de toutes façons maladroits et subjectifs.
Je préfère continuer notre série mais vous verrez que par ricochet il ya aura certaines choses à prendre et à méditer qui pourraient être utiles pour vivre cette situation actuelle. . Que l’Esprit nous conduise dans cette prédication de sa Parole. Autant le prédicateur que l’auditeur.
Dans cette série sur la Genèse, nous arrivons à la fin de cette saga de la famille de Joseph. Je peux vous le dire et vous pouvez le lire : tout se termine bien ! On a presque envie de dire et ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. Mais il n’y a pas de mariage à la clef. Par contre, il y a de belle retrouvailles, Joseph le frère et sa tunique multicolore et ses frères ceux qui l’ont jeté dans une citerne. Le tableau est magnifique: on se serre dans les bras, on verse une larme, y’a de l’émotion dans l’air. On pourrait parler d’un happy end à la sauce hollywoodienne comme on les aime. Mais il faut savoir que tout n’a pas été rose. iI a fallu du chemin pour en arriver là. Il faut bien se rendre compte qu’entre la mise en citerne de Joseph au chapitre 37 et la mort de Jacob au chapitre 50, il y a 37 ans qui se sont écoulés. 37 ans pour en arriver à cette réconciliation familiale et on pourrait parler d’une guérison familiale. Il a fallu 37 ans pour que cette famille déchirée se retrouve et guérisse de ses blessures.
Alors évidemment le mot guérison ne s’y trouve pas dans ce récit, on pourrait peut être plutôt parler de rétablissement. Un peu comme Pierre quand sur la plage autour d’un brasero, Jésus le rétablit après son reniement. Rétablissement/guérison les deux mots sont proches. On le dit: Un malade se rétablit. Mais dans les deux mots, il y a toujours dans le passé, un événement ou une expérience qui a été douloureuse pour la personne ou qui a été traumatisante, une blessure.
1. Joseph, La blessure familiale
Et nous l’avons vu pour Joseph cette blessure a été ouverte alors qu’il était encore un jeune garçon. En plus elle a été faite par des proches des personnes de sa propre famille. Des gens sur lesquels on peut normalement compter pour l’affection et la sécurité. Mais non, vous vous en souvenez, il y a 37 ans, il a été vendu par ses frères ou des demi frères. Il a été rejeté par sa famille. Bien sûr il y a eu les maladresses du père, les maladresses de Joseph lui-même qui racontent ses rêves au lieu de les garder pour soi, mais le mal est fait, il est vendu comme un objet que l’on ne veut plus voir.
Et vous savez, Joseph n’est pas un héros, c’est un jeune homme qui a besoin comme tout le monde d’être aimé par sa famille, par ses parents mais aussi par ses frères. On peut imaginer l’état intérieur de ce Joseph, qui se sent meurtri au plus profond de lui-même. La blessure est d’autant plus profonde que c’est un proche qui tient le poignard. En plus il ne comprend rien à rien. Ou est Dieu dans tout cela, quel est son plan, y-a-t-il un sens dans tout cela, se dit Joseph au fond de sa citerne…Blessure affective, spirituelle peut-être.
Mais il faut aussi remarquer qu’il n’est pas le seul blessé dans l’histoire. Ses frères aussi sont blessés. Leurs blessures aussi viennent d’un proche, c’est le père Jacob qui préfère Joseph parmi tous ces fils et qui le montre en lui achetant des vêtements de marque alors que les autres s’habillent chez Carrefour. La préférence du Père blesse profondément ces hommes jeunes qui se battent tous pour que leur père soit fier d’eux comme tous les garçons…Ils sont blessés eux aussi et ce sont des blessés qui cherchent à blesser, celui qu’il pense être à l’origine de leur blessure. Et les frères de Joseph sont aussi blessés dans le mal qu’ils font à leur frère…le jeter dans une citerne, le vendre comme un esclave, mentir au père ce n’est pas anodin…Ils vivent dans une culpabilité silencieuse qui ronge à l’intérieur. Parce que le mal que l’ont fait nous fait du mal. On ne guérit pas facilement du mal que l’on commet, ni du mal que l’on subit. Dans cette histoire de famille pratiquement tout le monde est blessé et tout le monde doit être guéri.
Alors comprenons nous bien : Souligner le fait que ses frères sont aussi des blessés intérieurs, ne sert pas à excuser leur geste. Pas de justification, il s’agit simplement de pouvoir le constater que ce sont des gens blessés eux-mêmes qui vont en blesser d’autres. Et le simple fait de le reconnaitre c’est quelque part déjà entrer dans un processus de rétablissement. Et pour nous qui sommes peut-être blessés, il nous faut garder en mémoire que celui qui m’a blessé est peut-être aussi un blessé de la vie.
2. Joseph, les signes de la guérison
Mais revenons à Joseph et à sa guérison. Je vous propose de faire ressortir les signes de la guérison et les étapes de la guérison. Nous garderons les étapes pour dimanche prochain.
Les signes d’abord. Qu’est ce qui nous permet de dire que Joseph a été guéri ? Pas de scanner ou de résonance magnétique pour ce genre de traumatisme mais nous avons un sujet qui parle et qui va prononcer des paroles qui signalent sa guérison intérieure.
1er signe de guérison : Joseph proclame la souveraineté de Dieu
Le premier signe apparaît quand il va retrouver ses frères et qu’il va leur révéler son identité. Ils vont alors discuter ensemble de cette expérience vécue 20 avant et Joseph va dire quelque chose d’important, tellement important et significatif qu’il va le dire plusieurs fois, comme pour insister.
Genèse 45 :1-9
Alors Joseph, ne pouvant plus dominer son émotion devant tous ceux qui étaient présents, s’écria : Faites sortir tout le monde ! Ainsi personne de son entourage n’était en sa présence lorsqu’il fit connaître son identité à ses frères[a]. 2 Mais il sanglotait si fort en parlant que les Egyptiens l’entendirent, et la nouvelle parvint jusqu’au palais du pharaon. 3 Il dit à ses frères : Je suis Joseph ! Mon père est-il encore en vie ?Mais ses frères étaient incapables de lui répondre tant ils avaient peur de lui. 4 Alors Joseph leur dit : Venez près de moi !Ils s’approchèrent.– Je suis Joseph, leur dit-il, votre frère, que vous avez vendu pour être emmené en Egypte. 5 Et maintenant, ne vous tourmentez pas et ne soyez pas fâchés de m’avoir vendu comme esclave. C’est pour vous sauver la vie que Dieu m’a envoyé devant vous. 6 Car voici deux ans que la famine sévit dans ce pays et pendant cinq ans encore, il n’y aura ni labour ni moisson. 7 Dieu m’a envoyé devant vous pour vous faire subsister sur la terre, pour préserver votre vie par une très grande délivrance. 8 C’est pourquoi ce n’est pas vous qui m’avez envoyé ici, c’est Dieu. Et il m’a élevé au rang de « Père pour le pharaon[b] », faisant de moi le maître de toute sa cour et le dirigeant de toute l’Egypte. 9 Retournez donc au plus vite auprès de mon père et dites-lui : « Ton fils Joseph te fait dire ceci : Dieu m’a établi maître de toute l’Egypte ; viens auprès de moi sans tarder. 10 Tu habiteras dans la région de Goshen[c], pour être proche de moi, toi, tes enfants et tes petits-enfants et tout ce qui t’appartient »
Joseph dit à ses frères, on pourrait dire même qu’il proclame haut et fort que Dieu dirige toutes choses, sa vie et le vie de sa famille, et le vie de ses frères aussi.
Cette triple affirmation de la direction divine en rapport avec l’événement, le plus injuste, le plus révoltant de sa vie est un signe manifeste d’une guérison intérieure réelle.
La révolte, la crainte, l’amertume, l’angoisse qu’un tel événement a certainement provoqué chez Joseph ( ce sont des réactions normales et légitimes) ont laissé place à cette conviction profonde que Dieu a fait concourir toues choses à son bien et à celui de sa famille. Vous aurez reconnu ce verset incontournable de Romains 8 :28. Et il fallu du temps pour que Joseph puisse le dire. Il y a réfléchi, c’est du médité, c’est peut-être lorsque le soir avant de s’endormir il se met à repenser a toute son histoire mouvementée qu’il peut dire: Finalement, (et le mot est important, en fin de compte, finalement quand on se retourne sur son histoire) Oui finalement Joseph peut dire et nous pouvons le dire avec lui que Dieu a fait concourir les choses à notre bien. Au bien de ceux qui tournent vers lui leurs regards.
On est guéri quand on peut dire comme Joseph que Dieu dans sa grande sagesse et son grand amour a fait coopérer les choses pour le bien. Notre guérison passe par cette conviction là. Et quand joseph affirme la direction de Dieu sur sa vie en intégrant les événements les plus incompréhensibles, ce ne sont pas des paroles en l’air ou des affirmations théologiques creuses. Ce sont des paroles qui manifestent une réelle conviction intérieure, une vérité intériorisée et donc guérissante.
2ème signe de guérison : Joseph se préoccupe de ses frères
Ce qui est remarquable chez Joseph c’est qu’il veut partager cette vérité lumineuse à ses frères, à ses frères angoissés pour qu’ils soient eux aussi rétablis. Et cela constitue le 2° signe de guérison de Joseph. Il se préoccupe des autres, des ses frères en l’occurrence. Il veut leur faire partager la découverte guérissante qu’il a faite au cours de sa vie. Cela va prendre du temps pour ses frères car 17 ans plus tard à la mort de Jacob, Joseph leur répète encore :
Genèse : 50 : 18-21 En recevant ce message, Joseph se mit à pleurer. 18 Ses frères vinrent en personne se jeter à ses pieds en disant : Nous sommes tes esclaves.19 Mais Joseph leur dit : N’ayez aucune crainte ! Suis-je à la place de Dieu ? 20 Vous aviez projeté de me faire du mal, mais par ce que vous avez fait, Dieu a projeté du bien en vue d’accomplir ce qui se réalise aujourd’hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux. 21 Maintenant donc, n’ayez aucune crainte, je pourvoirai à vos besoins ainsi qu’à ceux de vos enfants.Ainsi il les rassura et toucha leur cœur par ses paroles.
On peut même aller jusqu’à dire que Joseph semble plus se préoccuper de la guérison de ses frères que de la sienne. On ne sait même pas s’il se sait guéri ou même s’il se pose la question mais il l’est et il le montre en se préoccupant de ses frères. Ce qui lui importe c’est que ses frères se sachent et se sentent pardonnés et qu’ils se saisissent eux aussi de cette vérité libératoire : Dieu dirige toutes choses. Joseph sans le savoir ni le vouloir peut-être devient comme un thérapeute pour ses frères.
Et toujours sans le savoir Joseph évite cet écueil qui nous guette quand on est blessé, cet écueil est celui d’une auto préoccupation excessive, d’une préoccupation exclusive de soi. Joseph lui, nous montre le chemin d’une guérison qui passe par une dé-préoccupation de nous-mêmes ou un décentrement. Nous sommes guéris ou en passe de l’être quand nous sommes libres de nous consacrer aux autres et au Seigneur sans exiger que tous nos problèmes ou tous nos soucis soient réglés à priori. Le service des autres comme un signe mais aussi comme un facteur de guérison intérieure.
Après ce chapitre 50 le texte ne nous parle plus de la famille de Jacob. Peut-être parce qu’il n’y a plus rien à dire, que cette famille déchirée est pour la première fois unie, vraiment unie en tous cas guérie de ses souvenirs. On ne parlera plus d’elle mais elle va donner naissance au peuple d’Israël, duquel naîtra le messie…pas mal pour une famille qui connaît des drames familiaux assez violents
La famille de Jacob est guérie ! Cela ne veut pas dire parfaite, ni parfaitement guérie…Il se peut que Joseph souffre de la phobie des citernes, citerno-phobie, ou que ses frères souffre d’un comportement maniaque en ce qui concerne les tuniques multicolores. Ils ne sont pas devenus des êtres psychologiquement parfaits, ou parfaitement équilibrés…mais ils sont rétablis, la blessure est fermée, le cœur est soigné, les relations sont rétablis et les signes sont évidents pour Joseph.
Mais se pose aussi la question des étapes de guérison…Nous l’avons déjà dit il se passe 37 ans entre Genèse 39 et la citerne et Genèse 50 la réconciliation finale. On le voit Dieu prend le temps qu’il faut pour faire son œuvre, son oeuvre de grâce.
Nous verrons ces étapes dans la guérison de Joseph et de sa famille dimanche prochain.
Mais nous voulons chanter ensemble ce chant qui nous parle de la majesté de Dieu qui n’est pas loin de la souveraineté de Dieu. Mais ce chant nous parle de la majesté de Dieu dans sa grâce.
Majesté
1. Me voici, confondu par ta majesté,
Couvert par ta grâce illimitée.
Me voici, conscient du poids de mes fautes,
Couvert par le sang de l’Agneau.
Car je sais : l’amour le plus grand m’est donné,
Tu as offert ta vie, le plus grand sacrifice.
Refrain:
Majesté, majesté, ta grâce m’a trouvé tel que je suis,
Je n’ai rien à moi, mais en toi je vis.
Majesté, majesté, par ton amour je suis transformé.
En présence de ta majesté.
2. Me voici, confondu par ton grand amour,
Pardonné, je pardonne en retour.
Me voici, conscient d’être ton plaisir,
Sanctifié par le feu de ta gloire.
Car je sais : l’amour le plus grand m’est donné,
Tu as offert ta vie, le plus grand sacrifice.
Refrain
« Que le Dieu de l’espérance nous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi pour que vous abondiez en espérance par la puissance du Saint Esprit »
Oui Seigneur, donne nous d’abonder en espérance !