Quand j’ai quitté Fontainebleau ma ville natale et que je suis arrivé à Bruxelles en 1976, j’ai été tout étonné de voir qu’à l’athénée, c’est-à-dire, le collège/lycée en Belgique, on avait encore des remises de prix. Le premier en math recevait le premier prix de mathématiques, c’est-à-dire un livre de maths, le premier prix de physique recevait un livre de physique. Autant vous dire qu’on se battait tous pour recevoir de beaux livres de math. Je me souviens avoir reçu le premier prix de religion protestante. Nous étions deux dans la classe et je crois que l’autre l’a reçu aussi ex aequo. Les premiers prix toute une époque, toute un système pédagogique, qui a fait son temps.
Quand Paul écrit à L’Eglise de Colosses, dans les années soixante du 1er siècle, alors qu’il est en prison à Rome, ce qui est important pour lui, ce n’est pas que l’Eglise de Colosses joue en première division du championnat des Eglises, ni même qu’elle reçoive le premier prix de la foi, de l’amour et des progrès. Ce qui intéresse Paul, ce n’est pas que le Chrétien soit le premier de sa classe, mais que chaque chrétien puisse être attaché à une seule personne, à une personne exceptionnelle : à Jésus. Et pour cela, après avoir parlé des bonnes nouvelles de l’Eglise, et communiqué ses sujets de prières pour cette même Eglise, Paul part dans ce que l’on pourrait appeler un hymne à Jésus-Christ, un poème à Jésus. Vous l’avez entendu tout à l’heure.
Si vous venez pour la première fois ici ou depuis peu, il est sûr que ce texte vous a semblé un peu ardu et loin de nos préoccupations quotidiennes. Je voudrais vous rassurer, nous ressentons tous la même chose : nous sommes un peu dépassé par ces paroles.
Nous n’allons pas pouvoir tout expliquer, mais je voulais essayer d’en faire ressortir quelques idées fortes pour nous et en particulier le mot « premier » qui revient plusieurs fois dans le passage, trois fois plus exactement.
- Au verset 15 : « Ce Fils, il est l’image du Dieu que nul ne voit, Il est le Premier–né de toute création »
- Au verset 18 « Ce Fils est le commencement, le Premier–né de tous ceux qui sont morts… »
- Et au verset 18, 2ème partie « afin qu’en toutes choses il ait le premier rang.
Si Paul, dans son hymne à Jésus-Christ, insiste trois fois sur ce mot premier, c’est certainement parce qu’à Colosses, malgré les bonnes nouvelles, il y aurait un petit groupe de contestataires plus ou moins périphériques à L’Eglise. Ils ne contestent pas l’importance de Jésus, mais ils contesteraient sa première place ou sa primauté. Pour ces gens, sous influence du mouvement gnostique, Jésus serait certes important, très important même, mais (et ce mais est terrible) il y aurait aussi d’autres émanations, selon le vocabulaire de l’époque, ou d’autres pouvoirs qui seraient tout aussi importants. Ce mouvement gnostique avait même à l’époque établi une sorte de hiérarchie entres les forces qui s’étalaient sur 7 étages. Et dans l’immeuble Jésus avait sa place, mais toute relative.
Aujourd’hui la situation n’a peut-être pas beaucoup changé. Personne ne conteste aujourd’hui l’importance de Jésus Christ pour notre société, mais Platon aussi est important, et Socrate et Freud et Jean-Paul Sartre et Michel Onfray, et les Kardashian aussi et M’bappé…
Au siècle dernier, dans un dossier du magazine l’Express sur le dépassement de soi, on pouvait lire : « Le Jésus chrétien pour les amateurs du dépassement de soi, n’est plus qu’une des voies possibles en concurrence avec la plongée en apnée, Boudha ou le Nouvel Age. »
Jésus serait aujourd’hui en concurrence avec la plongée en apnée. Cela fait peut-être mal, mais c’est bien comme cela. Jésus ne serait qu’une des voies possibles pour le dépassement de soi.
Paul, inspiré par l’Esprit, nous écrit pour redire et rappeler que Jésus-Christ n’est pas un personnage important parmi les autres, il écrit à Colosses et à Cannes pour dire que Jésus est premier et qu’il est premier en tout ! Il rafle tous les premiers prix.
I. Premier en création
Il est d’abord premier en création (v. 15) : « Le premier né de toute la création ».
On peut être surpris par l’expression premier-né pour Jésus, mais il faut savoir que Paul utilise une expression de l’Ancien Testament pour parler de Jésus. Premier-né ne veut pas dire que Jésus serait le fils ainé d’une famille nombreuse, le grand frère ou le premier créé. Non, dans le langage de l’Ancien Testament, premier-né est une expression qui désigne le rang, l’honneur, l’élévation.
On peut citer le Psaume 89 :28 (Psaume messianique, c’est-à-dire qui parle à l’avance de Jésus) qui dit : « Et moi je ferai de lui mon fils premier né, le plus élevé des rois de la terre entière. » La deuxième partie de la phrase explique bien la première : « le plus élevé des rois de la terre ». Premier-né signifie être élevé, et Paul dit que Jésus est élevé au-dessus de la création, au-dessus de toutes les créatures. La suite du cantique nous le dit bien :
« Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux comme sur la terre,
les visibles, les invisibles… Oui, par lui et pour lui tout a été créé » (v. 16).
En lui, par lui, pour lui tout a été créé, mais pas lui. Jésus Christ n’a pas été crée, il est lui-même créateur. Quand on parle de Jésus-Christ, présent à la création, et créateur lui-même, on se pose alors la question de son existence et on doit conclure qu’il était là avant même de naître à Bethléem il y a 2 000 ans . Et on commence à avoir le tournis. Difficile à imaginer, mais peu importe jusqu’où peut aller notre imagination, nous ne pourrons jamais atteindre le point où nous pourrons dire « il fût un temps où il n’était pas ». Jamais nous ne pourrons le dire. Jésus-Christ est là depuis toujours et pour toujours il sera là.
Jésus lui-même va dire à des pharisiens complètement sidérés cette phrase extraordinaire : « Avant qu’Abraham fût je suis » (Jean 8 :58). Alors on a un peu de mal avec la concordance des temps, mais c’est voulu. Jésus dit clairement qu’il est avant toutes choses et qu’il est donc Dieu. Et il a pleinement conscience. Il affirme son existence éternelle. Rien que ça. Nous en parlions à Alpha jeudi soir, ce sont là des prétentions extraordinaires. Et il faut en tenir compte. C.S. Lewis le disait bien : « On ne peut pas se borner à dire pompeusement que Jésus était un grand humaniste ou un type plein d’amour, Jésus ne nous laisse pas cette alternative. » Il prétend être de toute éternité, il prétend être Dieu. Et devant de telles prétentions, on ne peut pas prendre la tangente ou la rocade pour contourner le problème, il faut prendre la pénétrante, comme vous dites ici, et rentrer de plein pied dans un positionnement personnel par rapport à Jésus. Qu’est ce que je fais avec cet homme qui a dit : avant qu’Abraham fût je suis « ? That is the question !
C’est vrai que toutes ces affirmations et ce cantique à Christ nous laisse un peu K.O., mais je crois qu’avec le vertige, il y a aussi l’émerveillement. Emerveillé comme on peut l’être sous un ciel étoilé pendant un bivouac en montagne, disons sur le Mont Viso ou l’Argentera. Une impression de grandeur, de transcendance, c’est-à-dire de dépassement. Jésus nous dépasse. J’aime dire que Jésus est cosmique, même si cela fait un peut secte du temple solaire, mais Jésus est cosmique dans le sens où il règne sur le cosmos, c’est-à-dire tout simplement sur le monde, sur la création. Il est le seul vrai roi du monde, il est élevé au dessus des cieux. Il règne sur la création et toute l’assemblée crie « Alleluia » !
Vous n’êtes pas obligé de la faire. Mais quand même cet émerveillement change notre façon de vivre et d’entrer en relation avec Jésus.
J’ai assisté à un mariage dans une Eglise protestante de la région parisienne. Dans l’assistance se trouvait un petit garçon de 6 ou 7 ans qui trouvait le temps long et qui remuait. J’ai entendu sa Maman lui dire : « Maintenant tu te tais, on va prier le petit Jésus. » Et vous savez quoi ? Il ne s’est pas tu ! Je pense que cette dame aurait eu plus de résultat en disant : « Maintenant tu te tais, on va prier Jésus, le roi du monde. »
Ce roi du monde impose le respect. Non pas qu’on se tienne à distance respectueuse, mais qu’on ait ce respect confiant que ce Jésus, roi du monde, tiendra ses promesses dans le temps, qu’il sera après comme il a été avant, et que je peux mettre ma confiance dans ce Jésus cosmique pour ma vie présente comme aussi pour l’éternité.
II. Premier en réconciliation/rédemption
Non seulement Christ est le premier en création, mais il l’est aussi en résurrection ou réconciliation ou rédemption. C’est la deuxième partie de l’hymne à Christ que Paul commence au verset 18 : « Il est le premier-né de tous ceux qui sont morts. »
Là aussi, l’expression premier-né ne doit pas nous troubler. Il s’agit encore une fois de l’élévation, il est élevé en résurrection, sa résurrection donne la vie comme personne avant lui et après lui. Sa résurrection signe la victoire totale sur la mort et donne la vie. Dans un autre texte on parle de Jésus comme étant « les prémices de ceux qui sont morts », le premier fruit d’une grande récolte, le premier ressuscité d’une longue série de ressuscités, de toutes celles et ceux qui placeront leur confiance en lui, le prince de la vie, qui nous réconcilie avec la vie de Dieu, la vie, la vraie, celle qui se passe en lui.
Il est premier en résurrection et en réconciliation également. L’un ne va pas sans l’autre et le texte parle plusieurs fois de cette réconciliation, aux versets 20 et 22. La réconciliation est la base de la bonne nouvelle, de l’Evangile, et celle-ci est à l’image de Jésus, elle est cosmique : « l’univers tout entier ». Elle inclut la création, mais aussi — Last but not least, le dernier mais non des moindres— c’est aussi une réconciliation pour moi, et pour toi. Et c’est très fort parce que l’initiative vient de Dieu, alors que nous étions des fins de droits, auto-exclus de la présence de Dieu, il s’est donné lui-même pour nous. Ça c’est du salut, ce n’est pas du sauvetage à la sauvette, c’est de la rédemption totale, cosmique, pour toi et pour moi.
C’est autre chose que le dépassement de soi avec la plongée en apnée que pratiquait Jacques Mayol, avec ce grand film des années 90 « le grand bleu », qui beaucoup vieilli, mais qui a marqué à l’époque. J’ai appris que dans la réalité et le quotidien Jaques Mayol, l’homme dauphin, était un homme tout à fait imbu de lui-même, pas sympathique du tout. Dans un reportage, son frère parlait de lui et il n’en disait vraiment pas que du bien de cet homme qui faisait de la méditation au fond l’eau pour atteindre le divin qui serait en lui. Il y a quelques années on a remonté à la surface un plongeur, disciple de Jacques Mayol, qui voulait battre un record de plongée en apnée détenu par son maître. Il voulait être le premier dans le dépassement de soi. Manifestement le dépassement de soi à ses limites.
Je ne veux pas me moquer de ce drame, mais il me semble que plutôt que de se dépasser lui-même (ce qui ressemble à une fuite en avant) l’homme à plutôt besoin de se réconcilier avec Dieu et avec lui-même et avec les autres, une réconciliation en ligne, qui inclut la dimension verticale et horizontale du salut. Et ce salut me dépasse complètement, cette œuvre de réconciliation à la fois cosmique et personnelle dépasse tout ce que je peux imaginer ou appréhender. Pierre l’apôtre nous dit que « les anges eux-mêmes désirent y plonger leur regard » dans cette bonne nouvelle de réconcialitaion/rédemption, tellement c’est beau, tellement c’est fort, tellement c’est cohérent, tellement c’est unique.
Les premiers chrétiens disaient : « Il n’y a sous le ciel aucun autre nom par lequel nous devions être sauvés » Actes 4 :2.
Parce qu’ils avaient bien compris que Jésus-Christ n’était pas le premier sauveteur venu, pas juste un ami qui vous veut du bien, mais qui n’a pas beaucoup plus de moyens que vous. Ils avaient compris que Jésus-Christ était premier en rédemption. Ils l’avaient compris à la réforme avec le Solus Christus, le dernier de la série : la foi seule, la grâce seule, l’écriture seule et Christ seul !
Beaucoup de gens l’ont compris… et nous l’avons-nous compris ? Jésus est-il premier en rédemption dans ma vie ?
III. Premier dans ma vie ?
Après toutes ces affirmations grandioses sur la primauté de Christ dans tous les domaines cosmiques, nous allons revenir sur terre et dans notre petit monde et nous poser la question de la place de Jésus-Christ dans notre vie. S’il est premier en création, s’il est premier en réconciliation, est-ce qu’il est premier dans ma vie ? Et le point d’interrogation est de mise. C’est une question que l’on peut se poser.
Le verset 18b le disait bien : « Afin qu’en toutes choses, il ait le premier rang» et on peut imaginer que dans ces « toutes choses », nous soyons aussi. Afin que dans la vie de tous ceux qui ont été créés par lui, réconciliés par lui, il ait le premier rang, la première place. Cela semble logique, mais ça ne l’est pas toujours.
Quand on commence à parler de la première place de Jésus dans notre vie, vient tout de suite à l’esprit la question des priorités. Parce que telle est la question : qui est premier ou qu’est-ce qui est premier dans ma vie, qu’est-ce qui tient la première place, vraiment ?
Le problème avec la question des priorités c’est que tout est prioritaire dans la vie ou presque tout et que ce sont bien souvent de bonnes priorités : une de mes priorité c’est d’être un mari qui aime sa femme, mais aussi d’être un père physiquement et émotionnellement présent pour ses enfants, mais aussi, en tant qu’homme des années 2 000, qui développe des relations authentiques avec mes semblables, qui est un homme de parole qui s’investit dans son travail, qui gère le budget en bon père de famille, qui témoigne de sa foi, qui pratique le bien, qui fait attention à son corps qui est le temple du Saint-Esprit, etc. Il n’y a rien à redire là-dedans, ce sont de bonnes priorités et si vous avez la chance d’être une femme, elles seront un peu différentes, mais le problème reste le même, on jongle avec des priorités toutes bonnes, ou à peu près. Si bien qu’aujourd’hui on parle de hiérarchisation des priorités.
Christ premier dans ma vie, cela veut certainement dire qu’il est placé tout en haut de la hiérarchie des priorités. C’est estimer ma relation avec lui comme étant prioritaire en terme d’investissement personnel, en temps, en énergie, en esprit et en vérité, en volonté aussi de rester en communion avec lui. Et cela devrait se voir dans mon agenda qu’il soit papier ou numérique.
Oui, mais tout cela pourrait ressembler à un fardeau supplémentaire qui viendrait s’ajouter à tous les autres et Jésus nous dit qu’il n’est pas venu nous changer mais nous décharger. Il y aurait comme un dilemme, un décalage.
Mais il y a une bonne nouvelle dans cette histoire de priorités, c’est que cette relation avec Jésus vécue comme étant première et prioritaire ne se fait pas au détriment des autres priorités de ma vie. Au contraire, le fait de vivre avec Jésus au centre de ma vie me permet de vivre les priorités secondes de ma vie d’une manière toute nouvelle, renouvelée, apaisée, tranquille. Jésus en priorité dans ma vie me permet de mieux vivre les autres priorités de ma vie.
Comme vous, j’ai des problèmes quand je lis ces paroles si fortes de Jésus : « Celui qui aime sa famille plus que moi n’est pas digne de moi » (Matthieu 10 :37) ou Luc 14 :26 « Celui qui préfère sa femme ou ses enfants ne peut pas être mon disciple. » Jésus pose la question des priorités de façon très abrupte et cela peut nous déstabiliser.
Mais un jour un ami missionnaire m’a dit, et cela a été pour moi une révélation, que pour lui aimer plus Jésus lui permettait de mieux aimer sa femme. Non pas qu’elle était compliqué à aimer sans cela, mais pour mon ami le fait de placer sa relation avec Jésus au sommet de ses priorités lui permettait d’aimer sa femme comme Christ a aimé l’Eglise.
– Et aussi d’être présent dans sa famille en développant le fruit de l’esprit de Christ,
– D’avoir des relations authentiques et équilibrés avec son entourage sans craindre pour sa sécurité identitaire en étant tranquille dans son cœur parce que fondé sur le socle de l’amour de Jésus Christ premier en tout,
- Il pourra s’investir dans son travail sans s’y dissoudre sachant que sa valeur est autre part, elle est en Christ. Il pourra témoigner de sa foi en toute sensibilité et sous la grâce de Dieu,
- Il pourra s’occuper de son corps et de sa santé sans obsession sachant que son espérance est en Christ… et ainsi de suite.
Oui, Christ au centre me permet de vivre les priorités secondes d’une manière toute nouvelle, pour moi c’est une bonne nouvelle.
L’apôtre Paul termine par un encouragement. Mais il faut que Christ garde cette position centrale. Je n’aime pas trop ce verbe « il faut », mais le verset 23 le reprend aussi : « Mais il vous faut demeurer dans la foi ; elle est le fondement sur lequel vous avez été établis : tenez-vous y fermement sans vous laisser écarter de l’espérance qu’annonce l’Evangile. »
Prenons l’image de la roue pour parler de la vie, une roue qui tourne comme la vie. Quand la roue de la vie tourne, des forces physiques et mécaniques entrent en jeu. La force centripède, par exemple, qui évacue les choses vers l’extérieur. Malgré toutes les bonnes intentions, il se peut que Christ soit sorti du centre de notre vie, pas complètement, mais juste un peu décentré. Et la roue tourne mal, les priorités secondes tentent de s’imposer et la roue se voile. Il y a comme un combat entre les forces et parfois ces forces sont plus fortes que nous. On ne peut rien rétablir, on perd le contrôle. J’aime me souvenir de cette parole que dans ma vie « ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » (Galates 2 :20). Peut-être devrions-nous régulièrement et maintenant peut-être, reprendre cette vérité en tête-à-tête avec Jésus, en cœur-à-cœur et faire la part des choses pour donner non pas une part de ma vie à Christ mais la totalité, pour qu’il en fasse quelque chose de bien pour son royaume.
Ce serait prétentieux de notre part de dire qu’il nous faut placer Christ au centre de notre vie, on ne déplace pas Jésus-Christ, comme dans un jeu de mécano. Ce n’est pas à nous de placer Christ au centre de notre vie, il est déjà au centre du monde, premier en tout et dans nos vies également, mais c’est à nous de l’accueillir, de le reconnaître comme celui qui règne sur toutes choses et dans nos vies. Seigneur vient et règne en moi, je reconnais ta priorité dans ma vie.