J’ai pensé vous conduire pendant quelques dimanches à travers ce livre biblique épatant de Néhémie. Et nous avons lu le premier chapitre qui nous parle du début de l’histoire et on pourrait parler de la naissance d’un leader…Alors tout de suite je voudrais lever ce qui pourrait vite devenir un malentendu.
Ce malentendu serait de penser que je me prends pour Néhémie le grand leader qui vient à Jerusalem/cannes pour reconstruire les ruines de la ville. Ce n’est pas du tout cela. Je ne suis pas Néhémie, et Cannes n’est pas en ruines (enfin pas encore 🙂
Si j’ai choisi ce livre, c’est parce qu’il est rempli d’enseignements utiles pour nous aujourd’hui, applicables dans nos situations de vie et de vie d’Eglise. En particulier sur la notion de leader et de leadership. Là aussi deuxième malentendu, Eric marié à une américaine se laisse-t-il influencer par la langue de Shakespeare, est-ce qu’il va nous sortir du franglais à longueurs de prédications ? Oui mais non peut-être ! (expression bruxelloise). Le français est une belle langue mais pour le mot leader, on ne trouve pas d’équivalent en français, d’équivalents satisfaisants (dirigeant: soviétique; conducteur: roumain, guide: tibétain) il faut se rendre à l’évidence, le meilleur mot c’est leader, concentre plusieurs sens : c’est celui qui dirige et qui guide conduit et montre l’exemple en même temps. Le leader qui exerce un leadership. Le leadership: L’action de diriger ou de donner une direction.
Et dans nos vies on manque parfois de leadership ou de direction.
En 1996, nous étions encore en Belgique et nous avons senti comme un malaise pendant l’été. Un magazine très sérieux (le Vif L’Express) du 2 août donnait un titre qui faisait peur. « Personne à la barre » avec, à côté, une photo du premier ministre qui (je cite l’article) « qui à force de ne pas décider perd son crédit »… »le gouvernement semble incapable de sortir la moindre décision » On y trouve les mots « vide » « en friche » de « personne sur la brêche » « fait pas avancer les choses » Cela fait peur quand les décideurs ne décident plus, quand les barreurs ne barrent plus, on se demandait où allait le navire Belgique…plus de 20 ans après on ne sait toujours pas mais on sait une chose, le manque de leadership provoque un malaise….
Et je ne sais pas si le mot ship de leadership veut dire bateau, mais quand on dit qu’il n’y a « personne à la barre » on pense au bateau et cela veut dire qu’on manque de leadership.
Alors cela c’est dans le domaine de la politique belge qui est d’une importance relative mais, il y a d’autres domaines où le leadership revêt une importance capitale et doit être redécouvert.
- L’Eglise a besoin de leadership pour pouvoir relever le défi de son édification, son témoignage, sa présence au monde dans ce monde qui change qui bouge sans cesse. L’église a besoin de direction pour rester pertinente en ce XXI siècle.
- Les familles ont besoin de leadership, pour relever aussi le défi des valeurs et contre valeurs de notre société. Et quand on voit certaines familles, peut-être la sienne, on a envie de dire qu’il n’y a personne à la barre. Où va-t-elle ? que fait-elle ?, qui est responsable ? quel est le plan de route ?…
- Et puis la même crainte pourrait s’exprimer pour la vie personnelle. Il semble que pour certaines vies, n’y ait « Personne à la barre ». Nos a vie ressemble à un bateau ivre balloté à tous vents. Une vie sans projet de vie, sans vision, sans leadership. C’est peut-être notre cas ce matin.
Les domaines sont nombreux où le leadership doit être redécouvert.
En entendant ces mots, ne dites pas trop vite, « je ne suis pas un leader, je ne suis qu’un suiveur ! » C’est vrai et ce n’est pas vrai à la fois ! Nous ne sommes pas tous des leaders, chacun a ses dons et son caractère mais nous sommes tous responsables de notre propre vie ! Et il y a dans notre vie, des domaines à reprendre en main, des domaines où il faut exercer un leadership, des domaines où le leader attendu, ce serait vous ! Nous avons tous besoin de direction dans notre vie.
Et pour nous réactiver au niveau du leadership, rien ne vaut les exemples de vies « exemplaires » de certains leaders. Et avec Néhémie, la Bible nous en donne. Et donc ce matin je vous propose de commencer une série sur le livre de Néhémie. Une série pour le culte, à défaut d’être une série culte.
Un petit livre coincé entre les grands livres historiques Rois et Chroniques et ces grands livres que sont Job et Psaumes. Coincé là avec Esther et Esdras. Mais présent pour nous parler de cette vie de Néhémie, un homme qui a marqué la vie du peuple d’Israël par son leadership inspiré et qui peut aujourd’hui nous marquer aussi par ses principes qui traversent les siècles et les situations historiques.
Je vous propose aujourd’hui d’assister avec moi à la naissance d’un leader.
Pour bien comprendre le texte que nous avons lu tout à l’heure, il faut retracer un tant soit peu la situation historique et politique. Vous savez que les livres de la Bible ne sont pas classés chronologiquement, mais plutôt par genre littéraire. C’est ainsi qu’avec Néhémie qui se trouve au milieu de l’AT, relate des événements de la fin de l’AT. En fait Néhémie devrait être l’avant dernier livre, juste avant Malachie qui est le dernier prophète de l’AT.
Avec Néhémie nous sommes en 445 avant Jésus-Christ. Et il faut rappeler quelques dates importantes.
- 587 Chute de Jérusalem. Déportation Exil (Assyrie) (Nabuchodonosor ou Nebuchadnezzar)
- 539 Chute de Babylone, Cyrus roi de perse
- 538 Edit de Cyrus, édit de tolérance (raisons politiques)
Retour à Jérusalem (Zorobabel et Josué) et reconstruction du Temple - 458 Retour Esdras, réformes plutôt religieuses
- 445 Que va-il donc se passer en la 20° année du règne d’Artaxerxès ? .Et bien je vous l’ai dit: Suze la capitale de l’empire Perse va accoucher d’un leader juif. Néhémie, litteralement: « Dieu réconforte «
A part ce nom rien ne prédisposait cet homme à prendre les choses en main en Israël.
- Il était loin, à 1200 km de là de km, à distance de missile longue portée, Bagdad est à 300 km de Suze
- Il était bien integré dans la société Perse, dans sa prière il parle de Dieu à la manière Perse « Dieu des cieux » Néhémie est presque perse.
- Pas un spécialiste des questions religieuses. Esdras était un prêtre juif et un scribe, Néhémie est un laïc, ne fait pas partie des leaders patentés.
- Il a en plus une bonne place. Echanson du roi (v.11)) signifie pas qu’il chantait au roi des berceuses pour l’endormir, mais il choisissait et goutait son vin…on ne peut pas parler de sécurité de l’emploi, il pouvait mourir empoisonné, mais de poste à responsabilité et de confiance. L’échanson a accès directement au roi, poste envié, presque une planque, pourquoi aller chercher aventure quand on est échanson ?
On attend pas vraiment Néhémie comme leader. Alors pourquoi lui ?
Qu’est ce qui a fait de lui le leader dont Israël avait besoin. La réponse en trois temps. La naissance d’un leader en 3 phases.
Néhémie s’intéresse
Ce qui frappe en 1° lieu dans la personnalité de ce leader, c’est son intérêt pour les Juifs qui sont restés en Palestine et pour Jérusalem.
Néhémie a du travail dans sa cave à vin. Il a une intégration à réussir mais quand son frère passe par Suze pour affaires peut-être, Néhémie s’informe il les questionne v2 « je les questionnais au sujet des juifs rescapés (ou rentrés) qui étaient restés de la captivité et au sujet de Jérusalem »
Et c’est précisément là que se situe la 1° phase de la naissance du leader, dans cet intérêt qu’il a pour son peuple et pour la ville où Dieu désire faire résider son nom.
Personne ne lui demandait de s’intéresser à son peuple, ce n’était pas dans son cahier des charges, il pouvait continuer son intégration parmi ses bouteilles de vin. Mais non il pose des questions, il s’intéresse, il a quelque chose à coeur, le leader…
Il n’y a pas de leadership possible sans intérêt profond au préalable…Un intérêt pour les gens et surtout pour la réputation de Dieu dans la vie des gens.
L’histoire de l’Eglise est faite d’une succession de grands leaders et on parle d’un certain John Mott comme un grand leader, un américain qui au début de ce siècle a lancé le mouvement étudiant chrétien, un mouvement mondial. Cet homme était en leader exceptionnel, un brillant orateur, présidait des myriades de CA…et il a amené des centaines de jeunes non seulement à la foi mais aussi sur le champ missionnaire. Cela c’était son intérêt : les jeunes étudiants et la mission.
On lui a proposé le poste d’ambassadeur des EU en chine, il a refusé.
On lui a offert le poste de président de l’université de Princeton, il a décliné l’invitation.
On lui a amené sur un plateau le poste de secrétaire d’état à la maison blanche, il a dit non !
Pourquoi a-t-il dit non ? Parce que son intérêt se situait autre part que dans une brillante carrière académique ou politique. Son intérêt c’était que les étudiants du monde entier acceptent le Seigneur dans leur vie et deviennent des hommes et des femmes engagés sur le champ missionnaire. C’était cela son souci, son fardeau…c’était un leader, il avait à coeur le service de Dieu, la gloire de Dieu dans la vie des autres.
Et Néhémie a à coeur la situation de ses compatriotes à Jérusalem et la gloire de Dieu. Et quand il entend les mauvaises nouvelles, que ceux qui sont rentrés sont au comble du malheur et du deshoneur, v.3 càd qu’ils sont tournés en dérision, eux et leur Dieu, par tous les voisins de la Province perse au delà de l’Euphrate, que les murs symboles de la protection sont abattus et que les portes symboles de la louange sont brulées, que le nom de l’Eternel est tourné en ridicule.
Quand il entend cela, Néhémie pleure, et prend le deuil (v4). Son coeur est profondément touché, tant son intérêt est grand.
Et il nous fait penser à un autre grand leader de l’histoire de l’Eglise qui a donné au monde entier un leadeship extraodinaire, une direction pour tous les frêles esquifs de nos vie. Cet homme, ce Jésus de Nazareth, est touché lui aussi à la vue de foules qui sont comme des brebis qui n’ont pas de berger, qui n’ont personne pour s’intéresser à elles. Son coeur se serre pour ses vies sans direction.
Et dans Jean 10, on nous reparle de cet homme touché par ces foules, il est nous dit-on un berger un vrai qui connait les brebis par leur noms qui s’intéressent à elles en particulier. Quelqu’un l’appellera : le grand berger des brebis, le grand leader. Jésus. Celui qui s’intéresse aux brebis !
Et Jésus a fait la différence dans la vie des gens parce qu’il a montré de l’intérêt pour la vie des gens ! Un intérêt désintéressé qui l’a mené jusqu’au bout, à la croix parce qu’il aimait les gens. Jésus a fait et fait encore la différence dans les vies.
Et on peut se demander si aujourd’hui le manque de leadership càd de direction dans notre vie n’est pas dû à notre manque d’intérêt pour les choses de Dieu dans notre vie et dans la vie des autres. S’il n’y a personne à la barre, n’est-ce-pas parce que le navire n’intéresse personne ?
- Est-ce que l’Eglise m’intéresse ? Brèches et les murs m’intéressent ? Suis-je intéressé par le fait que dans ce mur je peux être une pierre vivante ?
- Est-ce que ma famille m’intéresse ? AI-je un souci pour ceux de ma famille ? Pour l’état des murs de protection pour les portes de la louange dans ma famille ?
- Est-ce que ma vie m’intéresse ? Bien sûr elle m’intéresse, mais est-ce que son développement spirituel m’intéresse? Est-ce que les murs de mon âme m’intéresse ? Est-ce que la gloire de Dieu dans ma vie, la réputation de Dieu dans ma vie m’intéresse ?
Première marque du leader selon Dieu, son intérêt pour les intérêts de Dieu.
Néhémie s’imagine
Mais on pourrait se demander d’où vient cet intérêt. Est-ce qu’on nait avec ? Est-ce qu’on l’a ou on ne l’a pas ? Est-ce qu’on peut apprendre à s’intéresser ? D’où lui vient cet intérêt pour ce qui se passe à Jérusalem ? Et bien sa prière nous le dit: lecture 8-9
On voit dans cette prière, que Néhémie a fréquenté la Bible, la Thorah, le Deutéronome surtout et il a une certaine vision biblique de ce que devrait être la situation des Juifs et de Jérusalem. Il connait les promesses de Dieu pour son peuple. Il connait les intentions de Dieu. A savoir, un lieu où réside le nom de Dieu, avec un temple où Sa gloire apparait, où les juifs peuvent rendre un culte qui glorifie son nom et qui est un témoignage puissant pour les autres nations.
Voilà comment Néhémie voit les choses en fonction des promesses bibliques, en fonction de l’intention de Dieu. Néhémie a une idée biblique de ce que devrait être Jérusalem… Et c’est là qu’il puise son intérêt et quand il questionne les gens qui en reviennent c’est pour voir si la situation est conforme à l’intention de DIeu. Et quand il apprend le contraire il s’émeut, il pleure, il est déçu parce qu’il voyait , entrevoyait autre chose pour Jérusalem.
Et la deuxième marque du leader serait probablement celle-là: le leader a une vision, le sens de l’intention de Dieu…un sens qui se développe dans la fréquentation de l’Ecriture. Il voit ce que Dieu veut faire…il visualise, il en a une vision claire.
A une époque où tous les prédicateurs s’occupaient de leurs petites église locales, un homme regarde une mappemonde et a une vision biblique : il voit toutes les nations envahies par des prédicateurs de l’Evangile, il voit la terre entière à l’écoute de l’Evangile selon les intentions de Dieu. Cet homme, c’est William Carey, que les dictionnaires appellent : le père de la mission moderne. Un leader, un visionnaire.
Le leader développe une vision biblique des choses. Et je vous lance une autre série de questions :
- Est-ce que je vois ce que Dieu veut réaliser avec son Eglise (une Eglise qui prévaut, qui a de l’impact, qui grandit, qui s’édifie, qui témoigne de l’évangile, qui est comme une lumière dans le monde.
- Est-ce que j’ai la vision de ce que Dieu veut réaliser quelques choses dans la famille (une famille qui s’aime, s’encourage, se respecte, partage, accueille)
- Est-ce que je vois les intentions de Dieu pour ma vie: ce qu’il veut c’est ma sanctification, une vie consacré, sanctifiée, mise à part pour lui…
Est-ce que je connais les intentions de Dieu contenues dans sa Parole. Est-ce que j’ai une vision claire de ce qu’il veut accomplir. Et si j’ai cette vision, je pourrais peut-être oser la comparaison avec la situation actuelle et dire soit « oui, on est en bonne voie » ou « on y est pas du tout » et dans les deux cas , me lever pour prendre la barre, reprendre le cap, par sa Grâce.
C’est dans cette vision des intentions de Dieu qu’on retrouve du leadership dans sa vie. A chacun d’entre nous de renouveler cette vision par la fréquentation de la Bible, de la pensée de Dieu.
Néhémie se mobilise
Quand Néhemie s’aperçoit que les informations reçues ne correspondent pas à la vision qu’il avait des choses, selon la Parole de Dieu. Il pleure, prend le deuil, il jeûne…mais on ne peut pas parler de défaitisme, ou de désespoir, ni même de critique envers ses compatriotes au pays qui manquent d’initiative, qui ne font rien qui n’ont pas de vision, qui ne comprennent rien aux choses. Non pas un mot de critique, pas un reproche, Néhémie se met en action et… il prie.
Cela pourrait faire sourire comme mise en action, la prière ! On pourrait imaginer mise en action un peu plus dynamique. Surtout qu’il ne s’agit pas d’une courte prière juste avant de partir, Néhémie prie et il prie pendant plusieurs jours. On a ici un résumé de sa prière mais il s’agit de jours, peut-être de semaines de prière, le chapitre 2 commence quelques mois plus tard (mars /avril alors que nous sommes en novembre/décembre) Ces mois sont certainement des mois de prière.
Au v6 « en ce moment je prie jour et nuit » Il s’agit ici d’une hyperbole, il ne prie pas 24 heures sur 24 puisqu’il est toujours au service du roi. Mais il passe du temps dans la prière dans la méditation, dans la réflexion devant Dieu. Et c’est là aussi que naît le leader, dans la prière !
Rien de spirituel se fait sans elle…
Et cette prière est intéressante à bien des égards mais je soulignerai deux éléments qui le sont particulièrement:
- D’abord le « nous »: Quand Néhémie parle du peuple d’israël il dit « nous » même si lui est à Suze au service du roi de Perse. Même quand il parle des péchés du peuple d’Israêl: il dit nous. Néhémie se sent solidaire de ce peuple, il est avec eux il dit « nous ». Et jamais on aura l’impression que Néhémie est parachuté au milieu du peuple d’Israël, il en fait partie. Néhémie sait dire le nous de la solidarité.
- Et cette solidarité est importante parce qu’elle mène à la responsabilité. Néhémie passe du « nous » de la solidarité au « je » de la responsabilité.
Et c’est le 2ème élément intéressant dans la prière de Néhémie c’est qu’elle aboutit au « je ». « J’étais alors échanson du roi »
On a l’impression que ces quelques mots n’ont rien à voir avec la situation donnée, et on se dit que « qu’ il nous raconte sa vie, ce Néhémie » mais s’il nous raconte sa vie c’est parce que dans ce temps de prière et de réflexion devant Dieu Néhémie, progressivement, commence à discerner quel rôle sa vie d’échanson peut jouer dans cette histoire.
On a comme l’impression que Néhémie commence ce temps de prière sans trop savoir ce qu’il va faire. Il s’intéresse, il a une vision claire de ce Jérusalem devrait être, il se sent solidaire mais c’est progressivement que sa responsabilité lui apparait « j’étais alors échanson du roi« . Il va faire quelques chose, il a une idée.
Et d’ailleurs il le dit un peu avant « Seigneur donne du succès à ton serviteur » Néhémie va entreprendre quelque chose, Néhémie se mobilise…
Et c’est là aussi la marque du leader, le leader ne reporte pas la solution du problème sur autrui, cherche pas constamment des volontaires (Hanani,mon cher frère, il y a un souci à Jérusalem et j’ai pensé à toi!), il y va lui, il va au feu. Et nous le verrons prochainement il va aller à Jérusalem. Comme Jésus ira à Jérusalem pour y mourir. Le grand berger des brebis a lui aussi compris et accepté que la solution au problème de l’humanité passait par lui, par sa mort. µaglré l’horreur que cela représentait pour lui…Et c’est aussi dans la prière au jardin de Getsémané, qu’il trouve le courage d’y aller. Et si aujourd’hui Jésus est suivi par de nombreuses personnes, c’est parce qu’il a été au feu, parce qu’il s’est tenu sur la brèche comme Néhémie.
Illust: On raconte l’histoire d’un soldat pendant la 1°guerre mondiale qui ne charge pas avec ses compagnons mais qui court en sens inverse de l’attaque, il fuit, il saute les tranchées et après quelques moments il rencontre un officier pointe sur lui un revolver en lui parlant de cour martiale et d’exécution pour désertion. Et le soldat lui répond « Capitaine ne tirez pas, donnez-moi une seconde chance » et l’officier rengaine son revolver et lui dit « D’accord soldat, je te donne une seconde chance mais je suis Colonel et non pas Capitaine » Et le soldat lui répond « Pardon Monsieur je ne pensais pas être aussi loin derrière »
Il y a trop de leaders qui restent derrière les lignes et qui la derrière n’exerce aucun leadership et qui ne sont suivis par personne. Dieu nous veut devant, parce qu’il y a des besoins devant.
L’Eglise a besoin de gens qui vont devant, qui ont une vision claire de ce qu’elle peut être, qui se sentent responsables, qui s’engagent qui montent au front.
Nos familles ont besoin de leadership, des papas et de mamans qui se sentent responsables qui prennent les choses en main en collaboration. On a besoin des mères qui parfois en font beaucoup et des pères qui parfois n’en font pas assez. Besoin que tous se mobilisent.
Ma vie a besoin d’un certain leadership. Je dois monter au front de ma propre vie. Je dois m’engager dans ma propre existence et ne pas en rester spectateur. Cela vous dit quelque chose, spectateur de sa propre vie ? De laisser aller au gré des vents des circonstances ?
Oui, il nous faut des leaders et du leadership pour qu’il n’y ait pas cette impression terrible qu’il n’y a personne à la barre.
Dernière question : Etes-vous prêt à le devenir ? Que le Seigneur lui-même vous souffle la réponse, pour la gloire de son nom dans nos vies et dans son Eglise ici à Cannes et partout ailleurs.
Par sa grâce et pour sa gloire.