Soutien à l’Ukraine

Peace mon Frère

Bonjour à tous.

Ce matin on va continuer la série de prédications entamée la semaine dernière.

Alors je rappelle que cette série de prédication porte sur un thème qui nous est proposé par l’équipe vitalité dans le cadre du parcours que nous avons entamé. C’est un parcours d’église au moyen duquel nous cherchons à réfléchir à comment être et agir toujours plus en tant qu’Église du Christ, tel que Dieu veut que nous le fassions.

Et dans le cadre de ce parcours appelé « vitalité », et bien une équipe travaille actuellement à dégrossir le boulot, à préparer le terrain. Et cette équipe vitalité nous propose de consacrer le mois de Janvier à une réflexion communautaire, tous ensembles autour d’un thème, celui des « Relations Fraternelles ».

Alors ce thème on le réfléchit au travers d’une série de prédications. On l’a réfléchi également ce vendredi en étude biblique. Le Groupe Famille y a consacré sa rencontre d’hier. Il sera abordé aussi dans les différents Groupes de Maison, je donnerai les dates des rencontres durant les annonces, et je vous invite très fortement à vous rapprocher du Groupe de Maison le plus proche de chez vous pour pouvoir participer, un maximum d’entre nous, à cette réflexion.

Enfin il y aura aussi une journée d’église, le dimanche 31 Janvier, qui sera consacré à ce thème des « Relations Fraternelles ».

Mais ça j’en reparlerai plus tard, en attendant ce matin je vous propose de poursuivre la série de prédication. Et on va commencer par la lecture de quelques versets bibliques.

La première se trouve dans l’Évangile de Marc au chapitre 9, le verset 50 : « Soyez en paix les uns avec les autres. ».

Un autre passage en 1 Thessaloniciens 5 les versets 12 et 13 : « Nous vous demandons, frères, d’apprécier ceux qui travaillent parmi vous, qui vous dirigent au nom du Seigneur et qui vous avertissent. Témoignez-leur une grande estime et de l’affection à cause de leur travail. Vivez en paix entre vous. ».

Enfin un autre texte qui se trouve en Romains 15 versets 4 à 6 : « Que Dieu, source de toute patience et de tout réconfort, vous donne de vivre en plein accord les uns avec les autres, conformément à l’enseignement de Jésus-Christ. ».

Vous l’aurez compris, le sujet de cette prédication sera cet appel biblique, cette exhortation, cette supplication, ce commandement que le Seigneur donne à son Église : Vivez en paix les uns avec les autres.

  • Qu’est-ce que « la paix » ?

Que ce soit en français actuel, ou en grec ancien, la langue dans laquelle est écrite le Nouveau Testament, ou encore en Hébreu, la langue de l’Ancien Testament, le mot « paix » a plusieurs sens, plusieurs nuances.

On pense bien sûr à la paix comme l’absence de guerre, l’absence de conflit extérieur, avec les autres. Si je suis en dispute avec mon voisin, si on se fait la tronche, si je râle sur lui ou s’il râle sur moi, là on n’est pas en paix avec les autres.

On pense également à la paix intérieure. La paix avec soi-même. Dans la vie on peut parfois vivre des conflits intérieurs. On peut être tiraillés. En stress. Dans le doute. On est un peu perdu, anxieux, troublé, voire carrément déprimé ! Dans ce cas on ne vit pas en paix avec soi-même.

Ça c’est les 2 nuances du mot paix auxquelles tout le monde pense assez spontanément.

Mais la Bible va plus loin. Elle nous parle également d’une paix avec Dieu. Parce que comme Dieu est parfaitement bon, comme il ne supporte pas le mal, et bé nous tous qui avons déjà pratiqué le mal durant notre vie nous ne pouvons pas être en paix avec Dieu.

Heureusement pour nous, Dieu a fait ce qu’il fallait pour nous réconcilier avec Lui, pour que nous soyons enfin en paix avec Lui. Dieu est devenu un homme, Jésus-Christ, pour pouvoir subir à la place des humains ce qui est la conséquence du mal que nous faisons, c’est-à-dire la mort. Le Christ, sur la croix, a pris sur lui ce que nous méritions. Et depuis, il nous suffit de l’accepter comme notre Sauveur et Seigneur pour recevoir gratuitement son pardon, et vivre enfin en paix avec Dieu. C’est pas plus compliqué.

Mais j’aimerais qu’on puisse aujourd’hui s’attarder plus longuement sur une de ces 3 nuances du mot paix, je parle de la paix avec les autres.

  • La paix avec les autres.

On l’a lu au début de cette prédication, la Bible nous appelle à vivre en paix, mais en fait il n’y a pas qu’un seul appel à la paix, il y en a deux qui sont légèrement différents. Et je vais vous lire ces 2 versets pour s’en rendre compte. Attention écoutez bien, pour noter les différences.

Tout d’abord en Romains, chapitre 12, le verset 18 : « Autant que possible, et dans la mesure où cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes. ».

Ensuite un autre verset qu’on a déjà lu tout à l’heure, dans l’Évangile de Marc au chapitre 9, le verset 50 : « Soyez en paix les uns avec les autres. ».

Il y a plusieurs différences entre ces 2 appels à la paix.

Tout d’abord, les personnes qui sont visées, celles avec qui nous sommes appelés à être en paix. Dans le texte de Romains 12, c’est un appel à rechercher la paix humaine en général. La paix civile. La paix sociale. La paix mondiale ! Mais dans le texte de Marc 9, le Christ parle à ses disciples au sujet de leur relation entre eux. Donc cet appel à la paix, il est adressé seulement aux croyants, pour qu’ils vivent en paix les uns avec les autres.

Une deuxième différence, c’est dans quel sens va cette paix. En Romains 12 il est demandé aux croyants de vivre en paix avec tous les hommes sans rien attendre en retour, même si tous les hommes ne chercheront pas forcément la paix avec nous. Mais en Marc 9 il est demandé aux croyants de vivre en paix les uns avec les autres, de manière réciproque, mutuelle. Entre croyants, non seulement non devons nous-mêmes travailler à la paix, mais nous pouvons également nous attendre, de manière légitime, à ce que les autres fassent pareil. Parce que nous cherchons tous à faire la volonté de Dieu. Ce qui n’est pas le cas de tous les hommes.

Et de tout ça découle la 3ème différence. C’est qu’en Romains 12 on nous demande de chercher la paix « autant que possible, et dans la mesure où cela dépend de nous ». On doit rechercher la paix, mais ça ne sera pas systématique, vu que tous les hommes ne cherchent pas la paix. Et il faut être deux à le vouloir pour vivre en paix. En revanche, en Marc 9, entre croyants, la paix ne devient plus une option. C’est un commandement ! La paix entre croyants devrait être systématique ! Il ne devrait pas en être autrement ! La paix entre croyants ça devrait être une base inébranlable ! Un acquis. Une volonté commune. Un travail commun, mutuel, réciproque.

  • Ce qui menace la paix entre croyants.

Alors pourquoi ça se passe pas toujours comme ça ? Pourquoi il y a autant de communautés chrétiennes en crise ? Pourquoi autant de croyants se disputent ? Pourquoi les tensions ? Pourquoi les rancunes ? Pourquoi parfois la dégradation de nos relations ?

Et bien nous en revenons à ce texte que nous avons étudié la semaine dernière, ce texte de Galates chapitre 5 qui nous parle des fruits de l’Esprit en nous.

Nous avions vu que Dieu nous donne son Esprit pour nous marquer comme étant ses enfants. Et cet Esprit de Dieu en nous vient également nous guider dans la pratique de ce que Dieu désire, ce que nous appelons les fruits de l’Esprit de Dieu en nous. Et nous avions étudié cette liste de galates 5 verset 22 « Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi ».

La paix en fait partie. Donc lorsque nous travaillons à la paix, lorsque nous vivons en paix entre nous, c’est que nous suivons les conseils de l’Esprit de Dieu en nous.

Mais alors pourquoi c’est pas tout le temps le cas entre croyants, qui tous ont l’Esprit de Dieu ? Et bien parce que malgré tout nous restons imparfaits, nous restons têtus, nous restons durs de cœurs, et le mal continue à faire son œuvre dans nos vies. Parfois nous ne suivons pas l’Esprit de Dieu, parfois nous suivons nos désirs justes humains. Et ce chapitre 5 de Galates nous en parle. Il nous dit au verset 19 « Tout le monde voit bien ce qui procède de l’homme livré à lui-même : (…) les haines, les querelles, la jalousie, les accès de colère, les rivalités, les dissensions, les divisions, l’envie… ».

Toutes ces choses, lorsqu’elles arrivent, ce n’est pas l’œuvre de Dieu en nous, c’est juste nous-mêmes qui laissons la place à ce qu’il y a de plus pourri à l’intérieur de nous.

C’est des choses qui ne devraient pas être entre frères et sœurs en Christ, parce que l’Esprit nous guide vers autre chose. Mais comme ce mal fait également partie de nous, et bien des fois, malheureusement, ça arrive…

  • Se laisser guider par Dieu, écouter les conseils de sa Parole.

Heureusement pour nous Dieu ne nous laisse pas tomber, il continue à nous montrer ce qui est bien. Toujours dans ce chapitre 5 de l’épître aux Galates au verset 16, il nous dit « Laissez le Saint-Esprit diriger votre vie, et vous n’obéirez pas aux désirs qui animent l’homme livré à lui-même ». Et plus loin au verset 25 « Puisque l’Esprit est la source de notre vie, laissons-le aussi diriger notre conduite ».

Nous avons un problème que nous ne pouvons pas résoudre par nous-mêmes, celui du mal qui est en nous et qui parfois dirige nos actes et nos pensées. Alors Dieu nous dit « ne lutez pas, n’essayez pas de vous battre contre vous-mêmes, n’essayer pas de vous en sortir par vous-mêmes. Mais laissez-moi faire, nous dit le Seigneur. » Par son Esprit en nous, Dieu veut que nous le laissions diriger nos vies, nos actes, notre conduite, pour nous conduire dans le bien.

Bon, ok, on a pas vraiment rien à faire, parce qu’au final c’est notre conduite, nos choix, nos actes. Mais il nous suffit de nous laisser guider par l’Esprit de Dieu et par les conseils de sa Parole. Il suffit de se laisser guider pour voir éclore dans nos vies ces fameux fruits de l’Esprit, dont celui qui nous intéresse aujourd’hui, la paix.

Et justement, quels sont les conseils pratiques, concrets, que la Parole de Dieu nous donne à ce sujet. Et bien en voici quelques-uns, on va les regarder rapidement, à chacun ensuite d’y réfléchir dans sa propre vie.

-Tout d’abord en Romains 14 verset 13 : « Ne vous jugez pas les uns les autres ». C’est quand même un truc très humain ça. On a l’impression de toujours tout comprendre sur les autres, sur leurs actes, sur leurs paroles, et du coup on juge, même inconsciemment, ce que les autres font. On croit savoir leurs intentions. On croit deviner.

On ne pense pas à un malentendu ou une maladresse ? Non, on est vexé, blessé, et très vite nous nous posons comme juge et nous décidons que l’autre a commis une faute envers nous.

Et ça peut partir de trucs tous simples : il m’a croisé sans me dire bonjour, il n’a pas fait ce qu’il m’avait dit qu’il ferait, j’étais pas bien et il m’a pas demandé de mes nouvelles, il a dit un truc qui m’a choqué… Tout ça c’est pas grand-chose, et peut-être que la personne n’en avait même pas conscience, qu’elle ne l’a pas voulu, que c’est une maladresse, un malentendu.

Mais non, bien souvent, nous nous voyons directement comme une victime, et l’autre comme un agresseur. Nous nous posons en juge des actes ou des paroles des autres, et nous décidons qu’ils sont coupables.

Mais lorsque Dieu, dans sa Parole, nous appelle à ne pas nous juger les uns les autres, il nous rappelle qu’entre frères et sœurs en Christ nous cherchons avant tout à vivre en paix, pas à nous brusquer. Donc si j’ai été choqué, blessé par mon frère ou ma sœur en Christ, je dois avant tout laisser à l’autre le bénéfice du doute. Avant de le juger, je peux aller le voir, dans la paix. J’ai bien dit dans la paix, pas comme un bourrin qui va se faire justice. Mais dans la paix, je peux aller lui dire « tu sais, tout à l’heure, tu as dit ça, ou tu as fait ça, et t’en as peut-être pas eu conscience, mais ça m’a fait du mal ».

Et alors l’autre pourra expliquer ses intentions réelles, il peut également s’excuser de sa maladresse, et la paix peut continuer de régner entre nous. Avant de juger ton frère ou ta sœur, cherche avant tout à le comprendre, par amour pour lui. « Ne vous jugez pas les uns les autres ».

-Un peu dans la même ligne de conduite, l’épître de Jacques, au chapitre 5, le verset 9, nous demande « Ne vous plaignez pas les uns des autres ». C’est totalement en lien avec l’appel à ne pas se juger, parce que généralement, quand on juge qu’une personne nous a fait du mal, on commence pas par aller lui en parler, histoire de clarifier paisiblement les choses. Non. Ça serait trop simple. Ça serait trop parfait. Nous qu’est-ce qu’on fait ? Quand une personne nous a vexés, même sans le savoir. On fait quoi ?

On commence par aller en parler avec un autre ! On va pas voir l’intéressé, on va voir les autres, pour se plaindre, pour dire à quel point on est des victimes et que lui c’est qu’un méchant.

Et bien sûr on va pas en parler à ceux qui pourraient nous reprendre, à ceux qui pourraient nous dire « attends, t’exagère, est-ce qu’au moins t’es allé paisiblement le voir pour lui faire part de ta douleur ? ». Non, généralement on va voir nos copains, ceux qui vont être d’accord avec nous, ceux qui vont nous plaindre, ceux qui vont nous consoler, nous faire du bien. Et on se retrouve en quelques minutes avec 5-6 personnes qui en veulent toutes à un autre pour une chose dont il a peut-être même pas conscience…

Hé, on est fort quand même. Non, allez, on redevient sérieux. Soyez juste honnêtes. A qui est-ce que c’est déjà arrivé d’agir comme ça au sein d’une communauté chrétienne ?

Vous voyez ? Tout le monde ou presque a levé la main. Alors que c’est ultra destructeur comme attitude. Ça peut mettre en l’air la paix qui existe entre nous. Alors je vous en supplie. Je m’en supplie. Je NOUS en supplie. Si jamais quelqu’un vous blesse, ou vous froisse dans l’église, n’allez PAS en parler aux autres. Mais une fois que vous êtes assez calmes, aller voir votre frère ou votre sœurs, en paix, pour rechercher la paix.

Et si une personne vient vous voir pour vous parler en mal d’un frère ou d’une sœur en Christ, arrêtez le ! Dites-lui « stop ! Est-ce que t’es allé le voir pour en discuter avec lui ou elle ? Pour comprendre ? Pour retrouver la paix ? ».

Si on fait ça, si on s’y entraine, s’y on s’y entraide, on appliquera du même coup deux autres conseils que nous donne la Parole de Dieu pour vivre en paix les uns avec les autres :

-tout d’abord en Jacques 4 verset 11 « Frères, ne vous critiquez pas les uns les autres ».

-puis en Zacharie 8 verset 17 « Ne tramez pas du mal l’un contre l’autre ».

Conclusion.

Il y en aurait encore beaucoup à dire. On pourrait parler de ces textes qui nous disent : ne vous provoquez pas, ne vous jalousez pas, soyez bons les uns envers les autres… Mais c’est une série de prédication, donc on en garde pour les dimanches à venir.

En attendant, je vous invite à réfléchir avant tout chacun à notre propre attitude. Comment est-ce que Dieu m’appelle à me comporter avec mes frères et sœurs ? Et comment est-ce que je me comporte réellement ? Et dans ce chemin, demandons l’aide de Dieu. Parce qu’il nous promet, par son Esprit en nous, de faire pousser ces fameux fruits de l’Esprit, dont la paix fait partie.

L’Équipe Vitalité nous invite durant ce mois de Janvier à une réflexion communautaire sur les relations fraternelles. On aura l’occasion de creuser ça encore en petits groupes, notamment dans les Groupes de Maison. Donc je vous encourage très très très fortement à vous rapprocher d’un des Groupes de Maisons, il y en a un à Cannes dont le responsable est Dominique, est-ce que tu peux te lever ? Il y en a un à La Roquette, dont le responsable est Paul. Il y en a un à Grasse dont le responsable est Gérard. Je donnerais tout à l’heure les dates et les horaires des prochaines rencontres de ces groupes. Et si l’un de ces groupes se trouve près de la ville où vous habitez, allez voir le responsable en question après ce culte. Si vous avez déjà oublié leur tête, c’est affiché à l’entrée de l’église.

Faites cette démarche d’aller dans un de ces Groupes de Maison pour pouvoir creuser, en plus petit groupe, cette question si importante des relations fraternelles. Et le 31 Janvier, nous aurons une journée fraternelle, avec une discussion l’après-midi pour mettre en commun le fruit de nos réflexions.

Mais ça s’arrêtera pas là ! Parce qu’on est humains, on oublie vite… On a besoin de se rappeler. On a besoin de pédagogie par la répétition. On a besoin également d’un certain engagement de temps en temps pour se motiver sur ce qui est important.

Et bien à la suite de cet échange communautaire du 31 Janvier, avec ce qui ressortira de nos discussions, l’Equipe Vitalité et le conseil de notre église vont rédiger un résumé, en 7-8 points très courts, de ce que NOUS aurons affirmé comme central dans notre vie communautaire. De ce que NOUS voulons vivre les uns avec les autres.

Ce très court texte, en 7-8 points pas plus, nous vous proposerons, lors de la prochaine AG, de le choisir comme un engagement de vie communautaire. Pas comme une loi, pas comme un règlement intérieur, mais comme une reconnaissance communautaire de ce que la Bible nous appelle à vivre au sein du peuple de Dieu, entre frères et sœurs en Christ. Tout ça nous l’aurons réfléchi ensemble, nous l’aurons discuté ensemble, nous l’aurons élaboré ensemble, et lors de cette AG nous pourrons nous y engager ensemble.

Car le but ultime de nos relations fraternelle, ne l’oublions pas, c’est le témoignage, l’annonce de la Parole de Dieu, selon cette promesse que nous fait le Christ : « A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes témoins : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres ».

Amen.

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